Au fil des années, les hommes voient leurs poils s'accumuler dans des endroits quelque peu incongrus. De l'intérieur des oreilles au nez, aucune partie du corps n'est épargnée. Mais soyez rassuré, quelle que soit la façon dont cela commence, il s'agit d'une suite logique dans le vieillissement de nombreux hommes.
Au cours de la puberté, les hormones entrent en jeu et influencent la croissance des poils. Comme l'explique le New York Times, la testostérone est à l'origine de plusieurs changements. Entre autres, elle pousse les follicules pileux présents sur le visage, la poitrine, les aisselles et le pubis à transformer les poils courts et clairs existants en une masse plus épaisse et plus foncée.
À l'approche de la quarantaine, cinquantaine voire soixantaine, l'effet de cet androgène se manifeste d'une nouvelle façon. Les poils deviennent drus et plus visibles. Des parties de votre corps que vous ne soupçonniez pas, telles que le haut de votre nez ou le lobe de vos oreilles, deviennent sensibles à la testostérone. «Cette hormone agit durant des années sur les bulbes pilaires. L'apparition de ces poils n'en est que le résultat», expose l'endocrinologue Bradley Anawalt.
Le rôle de la génétique
Mais la testostérone n'est pas la seule à contribuer à ce bouleversement physique: les gênes jouent également un rôle dans ce processus. «Si vous êtes issu d'une longue lignée d'hommes se laissant pousser la barbe ou les poils du nez, il y a de fortes chances que vous héritiez de cette caractéristique. Cela explique pourquoi certaines personnes ont une pilosité fournie et d'autres non», avance Bradley Anawalt.
Paradoxalement, si vous êtes génétiquement prédisposé à la calvitie, l'androgène peut avoir l'effet inverse sur votre cuir chevelu. La testostérone inhibe la croissance de la masse capillaire, ce qui entraîne sa chute. Dans le cas présent, les cheveux repousseront fins et seront à peine perceptibles.
Donc, si vous êtes particulièrement poilu et dégarni sur le crâne, ceci peut être dû à une préférence de vos ancêtres. En même temps, comprenez-les, c'était à la mode. «La calvitie et les poils d'oreilles étaient considérés comme un signe de testostérone élevée et de virilité. Ces hommes-là étaient donc considérés comme des partenaires viables», raconte l'endocrinologue. Comme quoi, les standards de beauté ont bien évolué.