Ils sont les invisibles de Roland-Garros. Durant la quinzaine, les ramasseurs de balles respectent une discipline presque militaire. Ils se tiennent droits comme des piquets, prêts à chaque instant à tendre la serviette à un Nadal ou un Djokovic. On ne les entend jamais. Et pourtant, le New York Times nous apprend qu'avant que les portes s'ouvrent, ces jeunes se livrent à rituel quotidien.
Lorsque les allées et les courts sont encore vides, les «ballos» comme ils se surnomment entre eux, se regroupent devant le court numéro 1 et entonnent un chant. Un cri de rassemblement, des rimes simples sur l'air de la chanson du film Le plus beau des combats.
On est les ballos!
De Roland-Garros! X2
On va ramasser! X2
Toutes les célébrités! X2
Refrain
Ooh, ah, géant
Ooh, ah, Roland!
Ooh, ah, ballos!
Ooh, ah, Garros!
L'espace de 10 minutes, Roland-Garros leur appartient. Un privilège qui se mérite. Chaque année, ils sont 250, âgés entre 12 et 16 ans, triés sur le volet parmi plus de 2.500 candidats répartis dans tout l'Hexagone.
De Roger à Henin
On ramasse toujours bien
De Djoko à Nadal
On ramasse toutes les balles
A peine le temps d'entamer la dernière strophe que déjà, les ramasseurs de balles doivent se diviser et rejoindre les courts auxquels ils ont été assignés. L'instant défouloir avant l'entraînement et le retour au silence des courts.
Photo: Roland-Garros / Nawal via Flickr License CC by
[Lire l'article du New York Times]
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