À la fin du mois de janvier 2022 en France, une polémique enfle sur les réseaux sociaux: un cadre de la République en marche aurait déclaré que le président Macron envisagerait d’augmenter le temps de travail des plus jeunes à 45 heures par semaine. À l'opposé, outre-Manche, une cinquantaine d’entreprises testeront, à partir du mois de juin la semaine de 4 jours (payée 5) pour une durée de 6 mois.
Tout cela sous la houlette de la fondation 4 Day Week Global qui milite à travers le monde pour la semaine de 4 jours et de scientifiques des universités de Cambridge, Boston et Oxford. Sous réserve du succès de l’expérience, le magazine Fast Compagny affirme qu’une proposition de loi pourrait être étudiée au Parlement pour faire de la semaine de 32 heures la norme au Royaume-Uni. Le même type de programme devrait débuter en Irlande en février 2022 et aux États-Unis en avril 2022.
Pour bien préparer cette période d’expérimentation, les entreprises impliquées suivront des formations de mars à mai pour organiser le travail. La fondation ne souhaite pas que l'expérience se borne à une densification de la charge de travail sur quatre jours.
Pour quels bénéfices?
Depuis les débuts de la pandémie, les entreprises ont été obligées d’ajuster les conditions de travail de leurs employés et beaucoup ont compris que le télétravail n’était pas forcément synonyme de baisse de la productivité. Pour les militants britanniques de cette semaine de travail écourtée, le modèle appliqué au Royaume-Uni n’est pas le bon car si le temps de travail hebdomadaire est plus élevé que la moyenne européenne, la productivité est l’une des plus faibles.
La plupart des entreprises ayant testé cette semaine de 4 jours dans le monde n’ont pas enregistré de diminution de la productivité. Au contraire, elles ont constaté des employés plus épanouis, des arrêts maladie en baisse et une amélioration de la productivité. En Nouvelle-Zélande ou en Suède, les expérimentations ont toujours été un succès. En Islande, les essais ont été tellement fructueux que 85% des travailleurs ont maintenant la possibilité de travailler 4 jours par semaine au lieu de 5.