Les éléphants du Sri Lanka sont en danger. Alors que leur habitat naturel se dégrade de plus en plus, les animaux se rapprochent des zones habitées, où ils sont victimes des braconniers, et des fermiers dont ils détruisent les cultures.
Affamés, les éléphants se tournent parfois vers les décharges, où ils ingèrent du plastique et des objets coupants. Ce qui endommage leurs intestins: «Ils arrêtent alors de s'alimenter et deviennent trop faibles pour supporter leur poids. (…) Ils ne peuvent plus ni manger, ni boire, ce qui accélère leur mort», explique à Associated Press le vétérinaire Nihal Pushpakumara.
Deux éléphants ont ainsi été retrouvés morts dans la décharge de Pallakkadu, à l'ouest de l'île. En moins de dix ans, vingt de ces animaux sont morts dans cette décharge à ciel ouvert. La clôture électrique qui entoure le site a été frappée par la foudre en 2014, puis jamais réparée.
Gouvernement inactif
En 2017, le gouvernement du Sri Lanka avait promis de recycler les ordures placées à proximité de zones riches en vie sauvage, et d'ériger des clôtures électriques afin d'empêcher les animaux de s'en approcher. Seulement, raconte l'Associated Press, ces mesures n'ont jamais été pleinement appliquées.
Résultat, le gouvernement estime qu'il existe 54 décharges placées à proximité de la faune sauvage, et qu'environ 300 éléphants vivent autour.
À Pallakkadu, la population repousse les éléphants avec des pétards lorsqu'ils s'aventurent dans le village et bâtit des clôtures électriques autour des maisons. Seulement, ces clôtures artisanales sont dangereuses à la fois pour les éléphants et pour ceux qui les posent.