Situé au cœur du Triangle d'or, le septième palace de la marque italienne propriété de LVMH compte soixante-seize chambres et suites, un espace vert, un roof garden, un restaurant façon trattoria élégante, et 200 employés plus un grand chef italien, Niko Romito, star dans son pays.
Niko Romito, chef du restaurant Il Ristorante. | Bulgari
L'architecture, confiée au studio Antonio Citterio Patricia Viel en collaboration avec le cabinet français Valode & Pistre, ouvre un dialogue entre deux cultures: les baies vitrées étendues sur deux étages rappellent les palaces aristocratiques conçus par Andrea Palladio pendant la Renaissance italienne, tandis que la façade en pierre est un clin d'œil à l'architecture parisienne.
Au Bulgari Hotel Paris, le meilleur de l'artisanat italien est représenté enrichi par la laque, les soies murales, les tapisseries, la marqueterie stylisée, les boiseries d'eucalyptus verni et la lumière de Paris: l'œil est captivé.
Le premier atout du Bulgari, fameuse joaillerie, c'est l'emplacement à quelques centaines de mètres des Champs-Élysées.
Ce Bulgari à la française n'a rien d'un palace façon Ritz, c'est une demeure patricienne à l'environnement chic, tout empreint d'art et de culture propres à l'italianité si recherchée par les voyageurs épris d'égards, de charme et d'élégance. Bien plus que du luxe ostentatoire.
Informel et sans prétention
Au premier Bulgari de Paris, le jardin intérieur, les salons d'accueil, le bar et le restaurant dans le jardin privé au rez-de-chaussée, les deux piscines dont une semi-olympique au spa, les spécialités italiennes du chef étoilé Niko Romito, la bienveillance du personnel, tout cela offre une expérience informelle sans prétention pour un séjour authentique au cœur du VIIIe arrondissement élu par les visiteurs de tous pays.
Au Bulgari Hotel Paris, le lounge. | Bulgari
Selon l'architecte Patricia Viel, «le Bulgari Hotel Paris ne pouvait être qu'ici, dans le Triangle d'or de la rive droite. On respire la géométrie du Paris haussmannien des Grands Boulevards, l'ordre monochrome obsessif de la pierre de taille, les rangées d'arbres, l'étendue de la ville avec ses palaces tandis que vers la Seine, les perspectives déco du Trocadéro expriment toute la beauté péremptoire du dessin urbain le plus accompli de l'histoire.»
En fait à l'angle de l'avenue George-V et de la rue Pierre-Charron, «ce bâtiment des années 1970 d'une incongruité totale avait deux atouts extraordinaires: le charme un peu brutal de la transgression et l'audace effrontée d'une contemporanéité vintage», soulignent les architectes du Bulgari Hotel Paris. C'est ce qui a séduit Sylvain Ercoli, grand expert de l'hôtellerie de luxe parisienne, ancien cadre supérieur du Royal Monceau, du Ritz et aujourd'hui directeur général du Bulgari Paris.
C'est ce valeureux professionnel du métier qui a repéré la spécificité du bâtiment de l'avenue George-V, le bel équilibre de la façade, l'identité locale de la pierre de taille utilisée pour les monuments parisiens les plus célèbres, du Louvre au Petit Palais et du Trocadéro: une place à la vue spectaculaire dans le Paris éternel.
Pureté, hauteur et luminosité, c'est l'univers visuel du Bulgari figuré par les deux étoiles à huit branches inspirées par celles de la place Campidoglio (du Capitole) à Rome présentées depuis 1934 dans la boutique romaine de la via Condotti, l'origine de la fameuse maison de bijoux créée en 1884.
Tout est parti de la joaillerie romaine, le tremplin de la marque.
Oui, il fallait un bâtiment d'importance en surface, car le Bulgari Hotel de Paris allait se déployer sur onze étages, terrasses comprises. Le bel équilibre de la façade rappelle celle des Bulgari Hotels de Rome, Londres, Milan, Pékin, Dubaï, Shanghai et Bali: là, c'est une réussite absolue.
De nouveaux Bulgari Hotels ouvriront prochainement leurs portes à Rome et Moscou en 2022, Tokyo en 2023, Miami en 2024 et Los Angeles en 2025.
Grands ensembles
Le Bulgari Penthouse dispose d'un jardin suspendu entièrement aménagé et arboré de plantes méditerranéennes et d'arbres fruitiers offrant une vue panoramique sur les monuments emblématiques de la capitale, les chambres et suites disposent pour la plupart d'une loggia ou d'un balcon côté avenue George-V: on va servir des repas en plein air avec la vue sur le Paris des toits et des monuments.
Certaines chambres sont spécialement conçues pour accueillir une clientèle à mobilité réduite, ce qui est important à souligner.
Au Bulgari Hotel Paris, une chambre. | Bulgari
À côté du jardin intérieur, on peut s'attabler à la belle saison: un «plus» à Paris, le ciel au-dessus de vos têtes.
À l'extérieur des chambres et suites, le roof garden est entretenu à la main dans un esprit campagne. En tout, 600 mètres carrés d'espaces extérieurs et une vue grandiose sur la plus belle ville du monde: au coucher de soleil, un enchantement. C'est le «must» de ce Bulgari aux cadeaux insoupçonnés.
La salle du restaurant au Bulgari Hotel Paris. | Bulgari
Au menu du restaurant Il Ristorante
- Les antipasto all'italiana (65 euros pour deux)

Au restaurant de Niko Romito, les antipasto all'italiana. | Bulgari
- La salade de légumes-racines, amandes raifort (28 euros)
- La soupe de parmesan Reggiano, artichauts, blettes, choux et menthe (28 euros)
- Les spaghetti et tomate (32 euros)
- Les tortelli à la ricotta et épinards, beurre de Manteca (36 euros)
Au restaurant de Niko Romito, les tortelli à la ricotta et épinards, beurre de Manteca | Bulgari
- La soupe de champignons et châtaignes (28 euros)
- Les linguine au homard et gambas rouges (58 euros)
- La lasagne au veau mijoté et tomate (38 euros)
- Le vitello tonnato, poudre de câpres et tomate (30 euros)
- Le risotto à la milanaise, une merveille (38 euros)
Au restaurant de Niko Romito, le risotto à la milanaise. | Bulgari
- Le turbot au four, olives, câpres, pommes de terre et tomate (145 euros pour deux ou quatre personnes)
- La ventrèche de thon rôtie, salade de fenouil et agrumes (32 euros)
- La sole poêlée, sauce citronnée et persil (58 euros)
- Le cabillaud, tomates épicées, crème de pommes de terre (52 euros)
- Les calamars rôtis au jus de carottes, vinaigre Montale et olives (38 euros)
- La côte de veau à la milanaise, grand plat (72 euros)
Au restaurant de Niko Romito, la côte de veau à la milanaise. | Bulgari
- Le veau braisé au barolo et purée de céleri rave (55 euros)
- Le cochon de lait croustillant, sauce à l'orange (55 euros)
- Le rôti d'agneau laqué aux champignons épicés (45 euros)
Menu à la truffe blanche
- Le bar et la truffe blanche (90 euros)
- L'émulsion de bœuf à la truffe blanche (90 euros)
- Les tagliolini maison à la chitarra, crème au beurre et truffe blanche (80 euros)
- Le kaki, amandes, pain d'épices et truffe (60 euros)
Les garnitures de saison
- La poirée vapeur à l'ail, huile d'olive extra vierge et piment
- La Trévise à l'étouffée aux herbes méditerranéennes
- Les artichauts rôtis et romarin
- La poêlée de laitue scarole, câpres et olives
- Les pommes de terre grenaille au four
Chaque plat est accompagné de deux choix de garnitures.
Les desserts
- Le chocolat et or (26 euros)
- Les feuilles sablées, chocolat blanc et caramel au beurre salé (19 euros)
- La glace à la ricotta de bufala, vinaigre balsamique et framboises (22 euros)
- Le croustillant de pommes, sauce à l'avoine et biscuit aux amandes (19 euros)
- Le tiramisù (22 euros)
- Les glaces et sorbets (19 euros)
- La sélection de fromages italiens (19 euros)
Idéale épure
On l'a dit, c'est le chef italien Niko Romito, trois étoiles dans son restaurant Reale à Castel di Sangro (province de l'Aquila dans les Abruzzes) qui conçoit et fait réaliser les préparations du groupe Bulgari.
Il s'appuie sur les classiques de la cucina italiana réalisés à Paris par le chef exécutif Davide Capucchio, en apparence simple et traditionnelle: la pasta et le risotto en version épurée et goûteuse. Un régal, pas de superflu, mais un travail proche de la perfection culinaire.
«Pour les spaghetti pomodoro, des dizaines d'heures de recherche ont été nécessaires pour que la recette soit littéralement fidèle au nom qu'elle porte: les spaghetti et la tomate à parité égale, le tout proposé dans une grande légèreté car les matières grasses ont bien diminué. La cuisine italienne moderne est faite d'ingrédients simples et quotidiens, souvent considérés comme pauvres mais enrichis par des innovations techniques et des associations pensées pour enrichir les saveurs», souligne Niko Romito, humant des truffes blanches d'Alba.
Au restaurant de Niko Romito, les spaghetti et tomate. | Bulgari
Les plaisirs simples et la joie de manger sont indissociables du restaurant italien imaginé par le chef du groupe Bulgari et réalisé par son disciple parfait, Davide Cappucchio. Excellentes pâtisseries dont le chocolat en or et le tiramisù à goûter après la pasta et le risotto.
La meilleure table italienne de Paris? Probablement. Le Michelin 2022 devrait étoiler le restaurant simple et délicieux du Bulgari Paris en mai prochain: une réussite à saluer. Et des prix acceptables.
Au restaurant Il Ristorante, menus au déjeuner à 70 euros, au dîner à 115 euros. Menu truffes blanches à 250 euros. Chardonnay toscan à 20 euros le verre. Petit déjeuner italien à 45 euros, parisien à 55 euros ou américain à 65 euros.
30, avenue George-V 75008 Paris. Tél.: 01 81 72 10 00. Spa signature de 1.300 mètres carrés. Parking gardé. Chambres à partir de 1.300 euros.