Kenyon Wilson dirige le département des arts du spectacle d'une université du Tennessee depuis quelques années. À la rentrée 2021, il s’interroge: ses élèves lisent-ils le document descriptif du cours qu’il leur distribue le premier jour?
Le professeur décide de faire un test pour son cours de musique au premier semestre de l’année scolaire 2021-2022, peut-on lire sur CNN. Au milieu de son programme de cours, un indice est caché dans une phrase abordant un tout autre sujet: «Donc (libre pour le premier qui le réclame; casier cent quarante sept, code quinze, vingt-cinq, trente-cinq), les étudiants pourraient être privés de rattraper la classe et…» Ce message est censé mener les étudiants à un casier contenant un billet de 50 dollars (44 euros).
Page Facebook du professeur Wilson sur laquelle on peut lire: «Mon expérience d'un semestre prend fin. Au début de l'année, j'ai placé 50 dollars dans un casier et inclus le numéro et la combinaison pour le déverrouiller dans mon programme distribué à ma classe de 70 élèves. Aujourd'hui, j'ai retrouvé le trésor. Quelles manigances académiques devrais-je prévoir pour la suite?»
À la fin du semestre, le professeur vérifie le casier. Le billet est toujours là, ainsi que la petite note d’intention qui y était placée: «Félicitations! S’il-vous-plait, laissez votre nom et la date que je sache qui l’a trouvé. Wilson»
Pour Wilson, c’est la preuve, s’il en fallait une, que personne ne lit jamais les descriptifs de cours: «C’est un peu comme les termes et conditions d’utilisation d’un logiciel, tout le monde clique sur la case qui indique qu'il les a lu mais personne ne le fait jamais.»
La classe de 71 étudiants avait pourtant été prévenue par le professeur de «bien lire le programme», notamment pour prendre en compte les changements dus au protocole Covid-19. Mais, même en ayant attendu la fin des examens, aucun élève n’a pris part à la recherche.
CNN a eu l’occasion d’interroger quelques élèves de la classe du professeur Wilson, amusés par cette tentative, ils ont promis de faire plus attention à l’avenir. «Peut-être qu’au printemps 2022, on aura jamais lu autant de descriptifs», conclut Wilson.