Monde / Économie

Certains États paient les Américains pour qu'ils retournent au travail

Temps de lecture : 2 min

Ils peuvent recevoir un chèque d'une valeur correspondant à plus de 1.700 euros.

Le gouverneur de l'Arizona estime qu'il faut encourager les personnes qui travaillent plutôt que d'aider celles qui sont au chômage. | Viacheslav Bublyk via Unsplash
Le gouverneur de l'Arizona estime qu'il faut encourager les personnes qui travaillent plutôt que d'aider celles qui sont au chômage. | Viacheslav Bublyk via Unsplash

Être payé pour retourner bosser, c'est le plan de relance économique venu des États-Unis que personne n'attendait, alors que le variant Omicron commence à se propager. Le gouverneur de l'Arizona a proposé de payer 2.000 dollars, soit plus de 1.700 euros, les personnes qui prendraient à nouveau le chemin en direction du bureau.

Cette initiative a été élaborée et proposée en mai dernier par le Républicain Doug Ducey, à la tête de l'Arizona depuis 2015. Les Américains qui obtiendraient un emploi à temps plein pourront recevoir un chèque de relance unique de 2.000 dollars, une somme divisée par deux pour les employés à temps partiel.

Au Kentucky, une proposition similaire a vu le jour. Le gouverneur démocrate Andy Beshear proposait en juin dernier une prime de 1.500 dollars (plus de 1.300 euros) aux personnes qui retourneraient au travail. Pour la toucher, les habitants de l'État devaient avoir été employés entre le 24 juin et le 30 juillet. Même schéma dans le Maine, où la gouverneure Janet Mills (Démocrate) a fait verser une prime de 1.500 dollars pour les travailleurs ayant commencé un boulot entre le 15 et le 30 juin, ou un chèque de 1.000 dollars (886 euros) pour ceux ayant repris leur poste en juillet.

Relancer la machine américaine

L'épidémie de Covid-19 a définitivement fait entrer le télétravail dans nos vies, mais il a eu aussi des impacts économiques non négligeables. Avec le vaccin, «les gens sont de retour au bureau, les restaurants tournent à pleine capacité et les touristes affluent dans notre État», explique Doug Ducey.

Pour relancer la machine américaine à pleine puissance, le gouverneur de l'Arizona estime qu'il faut encourager ceux qui travaillent plutôt que d'aider les personnes au chômage. «Nous allons utiliser l'argent fédéral pour encourager les gens à travailler au lieu de payer les inactifs.» Doug Ducey fait ici référence aux allocations hebdomadaires allant jusqu'à 300 dollars, un programme d'aides exceptionnelles mis en place pendant la pandémie pour soutenir les individus sans travail. Son homologue du Kentucky estime que ces décisions sont là pour «dynamiser notre économie florissante, tout en recherchant ceux qui essaient encore de sortir de cette pandémie unique».

Environ 3 millions de personnes ont signé une pétition appelant à l'introduction de chèques récurrents d'une valeur allant jusqu'à 2.000 dollars. Lancée par la restauratrice Stéphanie Bonin il y a un an, elle a pour but d'inciter le gouvernement à automatiser ces plans d'aides financières.

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