L'intervention en prime-time sur France 2 de Dominique Strauss-Kahn jeudi 20 mai pose de nombreuses questions sur la stratégie du président du FMI: quand il fait des préconisations sur la situation économique française, parle-t-il en tant que patron de l'organisation internationale ou en tant que candidat à la candidature au PS?
Dans une chronique publiée dans Le Monde au nom de Reuters Breaking Views, l'éditorialiste Pierre Briançon estime que Strauss-Kahn doit faire son choix au plus vite et ne plus rester le cul entre deux chaises quand on l'interroge sur les mesures d'austérité ou la réforme des retraites dans l'Hexagone:
Si M. Strauss-Kahn persiste à entretenir le flou sur ses intentions, se réfugiant dans la coquetterie dès qu'on l'interroge, le FMI perdra toute crédibilité dans ses relations avec la France. Ce n'est pas le moment car l'Europe, et la manière dont les pays de la zone euro gèrent leurs économies en crise, est une des préoccupations centrales du Fonds. DSK a visiblement le sentiment qu'il est trop tôt pour se prononcer. Tant pis. Le FMI a besoin d'un directeur à temps plein, crédible, concentré sur les urgences du moment. Pas d'un politicien français qui cherche une ouverture.
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Photo: Dominique Strauss Kahn par World Economic Forum, Flickr Creative Commons licence by