La prison de Port-au-Prince n'avait pas été épargnée par le violent tremblement de terre qui avait balayé Haïti le 12 janvier et près de 4.000 prisonniers avaient fui le bâtiment après son effondrement. Mais dans le reste du pays, les prisons surpeuplées et endommagées ont connu des émeutes dues aux conditions de détention des détenus et à la peur des répliques.
Une enquête parue dans le New York Times mardi 25 révèle une «bavure» à la prison de Les Cayes que la mobilisation autour des sinistrés du séisme avait en grande partie masquée jusqu'à aujourd'hui. Dans les cellules où était entassés 467 prisonniers, terrorisés pour certains par les répliques du séisme, une rébellion s'était organisée:
Le plan d'évasion, déclenché le 19 janvier par l'attaque sur un garde, s'est avéré être un échec. Des officiers de police haïtiens et des Nations unies encerclant la prison, les détenus n'avaient aucune issue.(...) Après l'assaut de la police haïtienne sur le bâtiment, des dizaines de prisonniers furent tués et blessés, leurs corps éparpillés dans la cour et les cellules.
Si l'information ne surgit que quatre mois après l'évènement, c'est, explique le Nouvelobs, en partie dû au retard de l'enquête après l'effondrement des bâtiments de l'ONU et les pertes importantes qu'a connu l'organisation.
[Lire l'article du New York Times ici, celui du Nouvel Obs là]
LE DOSSIER DE SLATE SUR LE SÉISME À HAÏTI
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Photo: Port-au-Prince, le 16 janvier. REUTERS/Eric Quintero-IFRC