Préoccupé par la sécurité de ses enfants, le couple Clooney a décidé de faire appel à la responsabilité des photographes et des titres de presse. Sans surprise, leurs deux enfants Ella et Alexander, qui ont fêté leur quatrième anniversaire le 6 juin dernier, sont en effet poursuivis par les paparazzi. Avoir pour père l'un des acteurs les plus populaires de ce siècle n'est hélas pas sans conséquence.
N'importe quel parent –et n'importe quel enfant– peut légitimement avoir envie que sa vie privée soit respectée. Mais dans le cas de la famille Clooney, la problématique n'est pas tout à fait la même que dans un autre foyer. Avocate de renom, Amal Clooney travaille depuis de nombreuses années pour une clientèle particulière: elle a notamment défendu Julian Assange et l'ancienne Première ministre ukrainienne Ioulia Tymochenko, mais son cabinet a aussi assuré la défense de l'homme politique libyen Saïf al-Islam Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi.
Le travail de l'avocate libano-britannique portant très régulièrement sur des dossiers liés au terrorisme, celle-ci est susceptible de faire l'objet de pressions ou de menaces. Or, en médiatisant le couple qu'elle forme avec l'acteur de Hors d'atteinte et Ocean's eleven, la presse rend aussi leurs enfants plus visibles que jamais, donc plus faciles à atteindre... même si les ennemis potentiels d'Amal Clooney ont sans doute d'autres moyens pour débusquer les gens qu'elle aime que de passer par la lecture de la presse people.
Le Daily Mail dans le viseur
Toujours est-il que George Clooney s'est récemment fendu d'une lettre ouverte destinée «au Daily Mail et aux autres publications». La décision d'écrire ce texte, qui a été notamment relayé par Variety, survient en réaction à la publication par certains médias des photos de la fille de l'actrice américaine Billie Lourd (et petite-fille de Carrie Fisher), âgée d'à peine 1 an.
«Je suis un personnage public, écrit Clooney, et j'accepte généralement les photographies intrusives, qui constituent le prix à payer pour l'exercice de mon métier. Mais nos enfants n'ont pas commis de tel engagement.»
L'acteur évoque ensuite le métier de son épouse, qu'il a rencontrée en 2014: «La nature de son travail la poussant à se confronter et à poursuivre des groupes terroristes, nous prenons autant de précautions que possible pour préserver la sécurité de notre famille. Nous ne pouvons protéger nos enfants si la moindre publication publie leurs visages en couverture.»
Clooney rappelle ensuite que sa femme et lui n'ont jamais monnayé la moindre photographie de leurs enfants, et que leur absence des réseaux sociaux résulte de la volonté de ne pas mettre les vies de leurs enfants en danger. «Cela n'est pas de la paranoïa: il s'agit de vrais sujets internationaux, avec de vraies conséquences mondiales.»
La lettre ouverte se conclut par ces mots: «Nous espérons que vous nous rejoindrez sur le le fait que vendre de la publicité n'est pas aussi important que d'empêcher que des enfants innocents soient pris pour cible.» L'avenir dira si le Daily Mail et ses concurrents sauront se montrer sensibles aux supplications de l'acteur-réalisateur et de l'avocate.