Il y a peu la quasi-faillite de la Grèce mettait en péril l'équilibre de la zone euro. Aujourd'hui certains profitent pourtant de la situation: c'est le cas de la Chine qui voit là une occasion de gagner du terrain en Europe. La Grèce est en effet ouverte à toutes les propositions qui pourraient l'aider à combler son déficit. Celles du groupe Chinois Cosco, un des leaders mondiaux des paquebots faisaient la une du quotidien grec Ta Nea jeudi 20 mai. Lors de sa rencontre avec le premier ministre grec Georges Papandréou, le manager de l'entreprise publique, surnommé «Capitaine Wei», s'est dit intéressé par le «réseau ferroviaire, l'industrie de la marine marchande, le tourisme, la construction et la gestion d'aéroports en Crète et ailleurs».
Papandréou souhaite des investissements à hauteur de 3 milliards de dollars, rapporte Courrier International. Le journal Allemand Süddeutsche Zeitung voit en Cosco un «rayon d'espoir en ces temps sombres».
Si le marché semble juteux, le dirigeant de la multinationale se veut altruiste et a déclaré «faire tout son possible pour aider la Grèce» après avoir rencontré le ministre des Affaires maritimes, rapporte le Times of Malta.
Cosco avait déjà obtenu en 2008 la cession par l'État grec, pour une durée de trente-cinq ans, du centre des conteneurs du Pirée, le grand port près d'Athènes et l'un des plus importants de la Méditerranée du sud-est. Par ces déclarations et le processus de rachat qui pourrait voir le jour, la Chine marque son intention de s'implanter durablement en Grèce, «porte d'entrée de la Chine en Europe».
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Photo: billet yuan, towodo via Flickr CC License by
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