Sciences

Les bébés de 2020 pourraient connaître trente vagues de chaleur extrême au cours de leur vie

Temps de lecture : 2 min

C'est sept fois plus que les personnes nées en 1960.

L'exposition aux événements climatiques extrêmes est liée aux émissions de gaz à effet de serre. | Marcus Kauffman via Unsplash
L'exposition aux événements climatiques extrêmes est liée aux émissions de gaz à effet de serre. | Marcus Kauffman via Unsplash

Les enfants nés en 2020 pourraient subir en moyenne trente vagues de chaleurs extrêmes au cours de leur vie. C'est du moins ce qu'affirme une étude menée par une trentaine de scientifiques européens et chinois, dont le climatologue Wim Thiery, professeur à l'université Vrije à Bruxelles et auteur principal du rapport. Ces scientifiques estiment que cette fréquence d'exposition est sept fois supérieure à celle auxquelles sont soumises les personnes nées en 1960.

Selon le climatologue, cette disparité générationnelle est liée aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Les estimations évaluées par l'équipe de recherche tiennent compte des promesses faites par les pays ayant participé aux différentes COP (Conférences annuelles de l'ONU sur le climat). En effet, les dirigeants se sont engagés à réduire leurs émissions de CO2. Selon les engagements actuels et par rapport à l'époque préindustrielle, la température moyenne de la Terre devrait augmenter de 2,4°C d'ici 2100.

Des données qui arrivent à un moment crucial

Cette nouvelle étude a quantifié l'exposition des jeunes générations à divers événements climatiques extrêmes. Les enfants nés en 2020 connaîtront en moyenne deux fois plus d'incendies, 2,8 fois plus d'inondations de rivières, 2,6 fois plus de sécheresses et encore trois fois plus de mauvaises récoltes que les générations des années 1960.

Selon les régions géographiques, l'exposition aux événements extrêmes varie: au Moyen-Orient les enfants nés récemment connaîtront quant à eux jusqu'à dix fois plus de vagues de chaleur que leurs grands-parents. Des réductions plus strictes des émissions de gaz à effet de serre –réduisant le réchauffement climatique à 1,5°C– n'effaceraient pas la disparité générationnelle, affirme l'équipe de scientifiques.

Wim Thiery et ses collègues estiment que les conclusions de leur étude arrivent à un moment crucial. La COP26 débutera en novembre à Glasgow en Écosse. Les dirigeants mondiaux se réuniront pour discuter et négocier de nouveaux engagements visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

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