Les concentrations de MDMA ont quadruplé dans la rivière Whitelake au cours de la semaine suivant la dernière édition du festival de Glastonbury, relate Sky News. Accueillant près de 135.000 personnes chaque année (les éditions 2020 et 2021 ont été annulées à cause du Covid) dans le sud-ouest de l'Angleterre, c'est l'un des plus grands festivals de musique pop au monde.
Une étude a été conduite par Dan Aberg, étudiant à l'École des sciences naturelles de l'Université de Bangor, et Christian Dunn, chercheur au Center for Environmental Biotechnology, en amont et en aval du cours d'eau qui longe le terrain du festival.
Outre la MDMA, les scientifiques ont mis en évidence la présence de cocaïne dans la rivière. D'après leur rapport, ceci est dû aux urines du public. La contamination a donc lieu à chaque festival, explique Dan Aberg.
Sensibiliser aux déchets de médicaments
La cocaïne et la MDMA sont des polluants inquiétants, peu étudiés et dévastateurs, signale Christian Dunn. Selon lui, il est primordial d'éduquer et de sensibiliser les festivaliers «aux déchets de médicaments et de produits pharmaceutiques».
La quantitié de drogue libérée dans les urines est suffisamment élevée pour bouleverser le cycle de vie des anguilles européennes, une espèce protégée. Les scientifiques s'inquiètent de ces perturbations qui pourraient nuire aux efforts de conservation de l'espèce en voie de disparition.
Les organisateurs du festival sont conscients de la menace qui pèse sur les cours d'eau et, par ricochet, sur la faune, assure leur porte-parole. «Faire pipi sur la terre est quelque chose que nous continuerons de décourager fortement lors des futurs festivals. Nous ne tolérons pas non plus la consommation de drogues illégales à Glastonbury.» Ils se disent prêts à travailler en collaboration avec les scientifiques afin de prendre en compte leurs résultats et recommandations.