Une équipe suédoise de scientifiques a réalisé une étude au sujet de l'impact des cycles lunaires sur le sommeil des hommes et des femmes. Le sommeil de 852 participants a été étudié entre 2001 et 2018 à Uppsala, en Suède. Parmi les sujets, 492 femmes et 360 hommes âgés de 22 à 81 ans ont été testés au polysomnographe –un appareil de mesure qui enregistre le sommeil afin d'identifier les troubles potentiels. Les scientifiques ont remarqué que le sommeil des hommes et des femmes connaissait des variations selon les phases de la Lune, mais également que les perturbations du sommeil étaient différentes selon le sexe.
Les nuits étudiées ont été classées en deux temps: la phase montante –de la nouvelle Lune jusqu'à la pleine Lune– et la phase décroissante –du premier jour après la pleine Lune jusqu'au jour de la nouvelle Lune. Pour chaque sujet, les scientifiques ont observé le temps effectif de sommeil, le temps entre l'heure habituelle du coucher et le début du sommeil et l'endormissement.
Un sommeil troublé par l'illumination de la Lune
L'équipe a remarqué que le sommeil des hommes et des femmes testés se réduisait durant la phase montante de l'astre. L'hypothèse la plus probable est que les participants ont été perturbés par la lumière émise par la Lune, jugée plus importante jusqu'au jour de pleine Lune. À l'inverse, durant la phrase décroissante, la Lune réfléchit moins la lumière solaire sur la Terre, ce qui trouble moins le sommeil. Concrètement, la lumière nocturne a un effet inhibiteur sur la sécrétion de mélatonine, l'hormone du sommeil.
Fait étonnant, les résultats révèlent une différence entre les hommes et les femmes: la Lune influe davantage sur le sommeil de la gent masculine. Leur temps d'éveil avant l'endormissement a augmenté et leur temps total de sommeil a diminué. En moyenne, les hommes perdent vingt minutes de sommeil durant la période montante, tandis que les femmes en perdent seulement douze. Chez les hommes, l'éveil et les perturbations du sommeil ont été plus importants. Du côté de la gent féminine, malgré une perte de temps de sommeil, aucune différence n'a été enregistrée sur la qualité du sommeil entre la phase montante et décroissante de la Lune.
L'équipe de recherches ne souhaite cependant pas affirmer avec autorité qu'il existe un lien entre les cycles lunaires, le sommeil et le sexe des individus. En effet, la recherche n'a pas dépassé le stade de l'observation, ce qui ne permet pas encore d'induire une causalité entre ces facteurs.