A la suite du dossier épineux pour le ministre de l'Industrie révélé par Le Canard Enchaîné mercredi 19 mai, celui-ci lance une opération com' transparence inédite en invitant la presse «chez lui».
Parmi sa livraison de scoops hebdomadaires, on trouvait ce matin dans La Mare aux canards un petit tacle à l'encontre du ministre qui ferait bénéficier à sa fille d'un de ses logements de fonction:
L'un pour sa pomme, dans le bien-nommé «Hôtel des ministres», la forteresse moderne de Bercy, sur les bords de Seine. L'autre dans une annexe du ministère des Finances, rue de Lille, dans le très huppé VIIe arrondissement de Paris, où il a installé en douce sa progéniture.
Selon Le Canard, l'appartement occupé par la fille de Christian Estrosi est un 60m² dans l'hôtel Seignelay, entre la Seine et le boulevard Saint-Germain, anciennement occupé par Hubert Falco, aujourd'hui «devenu secrétaire d'Etat aux Anciens Combattants».
Dans un communiqué, Bercy a immédiatement démenti toute utilisation abusive des logements qui sont attribués au ministre aux frais de l'Etat. Estrosi a donc invité les journalistes à ce qui se voulait un démenti en direct. Tous serrés dans le «petit» 60m² que Christian Estrosi prétend partager avec sa fille, les journalistes ont pu filmer l'appartement qui n'a rien d'une «soupente», puis «l'ancien bureau minable» (les termes employés par le ministre pour décrire ses logements) -qui ressemble plus à une suite d'hôtel- de Bercy. Sur la vidéo de l'express, on constate que le ministre qui se dit «le plus mal loti» du gouvernement a peut-être mal calculé son coup... en voulant jouer la transparence, il risque plutôt de s'attirer les réactions contraires à celles qu'il souhaitait.
[Voir le site du Canard Enchaîné ici, l'article de lexpress.fr là]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Photo: Nicolas Sarkozy et Christian Estrosi à l'Assemblée nationale en 2005, photo Reuters/Charles Platiau