Cela ressemble au scénario d'une évasion parmi les plus impressionnantes l'histoire des prisons françaises. Un terroriste considéré comme l'un des plus des dangereux actuellement incarcérés, une prison parmi les plus dures de France, quatorze complices pour mettre en place sa libération. C'était sans compter sur les écoutes téléphoniques réalisées par la sous-direction anti-terroriste (SDAT) de la police. Comme le rapporte lefigaro.fr, quatorze personnes ont été placées en garde à vue en région parisienne et dans le Cantal, dans le cadre d'une enquête sur le projet d'évasion de Smain Aït Ali Belkacem.
Lors de son procès en octobre 2002, cet ancien membre Groupe islamique armé (GIA) algérien avait été reconnu coupable en tant que complice de l'explosion à la station Quai d'Orsay dans le RER B, le 17 octobre 1995 qui avait fait 26 blessés. Considéré comme l'artificier des poseurs de bombes du GIA, Ali Belkacem avait participé à la vague d'attentats qui s'était produite entre juillet et octobre 1995 dans un contexte de la guerre civile algérienne. «Les sept attentats ou tentatives, rapporte Reuters, visaient à punir le soutien de Paris au pouvoir algérien. Ils avaient fait huit morts et des dizaines de blessés.» La perpétuité avait été aussi prononcée à l'encontre de Boualem Bensaïd, présenté comme le chef des équipes envoyées par le GIA en France. Tout comme Rachid Ramda, qui avait financé ces attentats depuis Londres.
La prison de Clairvaux, de laquelle Ali Belkacem a depuis été extrait pour être interrogé, est réputée pour être l'une des plus sécurisées de France et contient le plus de prisonniers condamnés à des peines de perpétuité. En novembre 2009, la prise d'otage d'un gardien par un détenu avait eu un fort impact médiatique et attiré l'attention sur la «prison maudite».
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