La justice est peut-être aveugle, mais les jurés ne le sont pas. Selon une nouvelle étude de l'université américaine de Cornell intitulée «Quand l'émotivité trompe la raison», les jurés ont 22% plus de chances de condamner un accusé peu attirant qu'un individu beau ou séduisant.
Les personnes peu gâtées par la nature ont aussi tendance à écoper de pleines plus lourdes, 22 mois plus longues en moyenne, un phénomène que les auteurs appellent «l'effet de sévérité non-attractive».
L'étude s'est intéressée au processus de décision de 169 étudiants de Cornell, en les comparant avec celui des jurés d'une série de procès: si les résultats étaient les mêmes dans les cas où les preuves étaient accablantes, les jurés utilisaient souvent des critères non-légaux, y compris l'aspect physique, pour les cas plus ambigus.
Les auteurs affirment que leur étude pourrait changer la manière dont les jurés sont sélectionnés, et aider à identifier des biais invisibles dans le système légal.
Une autre récente étude similaire de l'université de Duke a montré que «les PDG sont perçus comme ayant des visages plus compétents que les non-PDG» et que «les personnes répondaient de manière plus favorable aux visages de PDG de grandes entreprises qu'à ceux de PME».
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Photo: Blind Justice, Tim Green aka atoach via Flickr CC License by