Et si notre avenir ressemblait à l'intrigue d'un film de science-fiction apocalyptique? Selon une nouvelle étude, c'est notamment l'histoire du film Le Jour d'après (The Day after Tomorrow) qui pourrait se produire dans la réalité. La raison: la circulation océanique méridienne dans l'Atlantique (AMOC, Atlantic Meridional Overturning Circulation), qui crée le courant du Gulf Stream. Cette circulation océanique se rapproche dangereusement d'un point de non-retour, car le changement climatique l'affaiblit au fil du temps.
Si le Gulf Stream devait un jour disparaître complètement, une grande partie de l'Amérique du Nord et de l'Europe pourrait être victime de températures glaciales pour des centaines, voire des milliers d'années, explique Futurism.
Et il se trouve que ce scénario correspond plus ou moins à l'intrigue du film apocalyptique Le Jour d'après, sorti en 2004. Même si Hollywood avait alors décidé d'exagérer le résultat pour un effet dramatique, c'est un signal d'alarme qui nous rappelle que le climat s'enfonce de plus en plus dans la mauvaise direction, ce qui signifie que nous vivons peut-être déjà dans un film catastrophe.
Une nouvelle période glaciaire?
Dans une étude publiée récemment, le climatologue Niklas Boers a révélé qu'il devient de plus en plus probable que l'AMOC s'effondre brutalement. Ce système de transport de l'air chaud est responsable de la circulation des courants de chaleur de surface, depuis les régions tropicales jusqu'en Europe et au Groenland, via l'Atlantique, où il se refroidit et plonge dans l'océan.
C'est lors de la plus récente période glaciaire que l'AMOC a arrêté de fonctionner pour la dernière fois. Cette glaciation a été causée par la fonte d'un immense lac de glace, qui a provoqué l'écoulement d'une grande quantité d'eau douce très froide dans l'océan Atlantique.
Dans Le Jour d'après, le climatologue Jack Hall, joué par Dennis Quaid, prévient que le changement climatique pourrait déclencher une ère glaciaire similaire. Des océanographes constatent alors un brusque refroidissement de l'océan Atlantique, qui provoque des super-tempêtes ainsi que la glaciation ultra-rapide de la ville de New York.
Heureusement, le film dramatise largement ce qui pourrait se produire. Niklas Boers précise que les effets «prendraient quelques décennies» pour être aussi visibles, et qu'il «ne fera pas aussi froid [en Amérique du Nord] que le film le suggère». Mais les tendances actuelles restent très inquiétantes. Selon le climatologue, si l'AMOC venait à s'effondrer, «il serait en effet très difficile de revenir en arrière».