À l'automne 2020, Jessica Yourdon, une community manager de 36 ans basée à San Antonio, aux États-Unis, se marie. Son mari et elle désire alors acheter une maison, le problème: ils ne disposent pas du montant suffisant. Ses parents proposent alors de l’aider et argumentent: «Tu es notre fille, c'est notre boulot de prendre soin de toi.» Gêné, le couple finit par accepter. La situation est loin d’être unique, explique la journaliste de NBC News, Liat Weinstein.
Selon une étude menée par un service de prêt financier américain en 2018, 43% des adultes de moins de 35 ans ont recours à l’aide de leur famille pour acheter une propriété. Cela s’explique notamment par l’augmentation extraordinaire des prix de l’immobilier, un bon de 16% entre mai 2020 et mai 2021, le plus important en 30 ans.
Les plus petites villes attirent davantage et la demande dépasse l’offre, tirant ainsi les prix vers le haut. Les millennials deviennent alors propriétaires de plus en plus tard. En juillet 2018, un rapport de l’institut de l’urbanisme de Washington justifiait également les difficultés à l’achat par l’augmentation des dettes étudiantes et des prix du loyer, rendant toujours plus difficile pour les jeunes générations de mettre de l’argent de côté.
À l’inverse, la génération des baby boomers (entre 57 et 75 ans) possède beaucoup d’épargne, 53% des richesses du pays. Au même âge que les millennials d’aujourd’hui, les baby boomers possédaient déjà 21% des richesses du pays contre 4,6% pour les millenials actuels.
D’après les agents immobiliers interrogés par NBC News, la situation est relativement la même dans tous les États-Unis, les clients dont les parents leur ont donné un apport sont de plus en plus fréquents.