Et si la nouvelle vague de Covid-19 touchait davantage les hommes que les femmes? C'est en tout cas ce que présuppose la BBC, qui se base sur une étude anglaise réalisée sur 47.000 volontaires. Celle-ci montre que les cas positifs sont supérieurs de 30% chez les hommes que chez les femmes. Au passage, l'étude rappelle également que les personnes vaccinées ont bien moins de chances que les autres d'attraper le virus.
Auteur de l'étude, le professeur Steven Riley explique que le fossé entre les résultats des femmes et ceux des hommes pourrait résulter du fait que ces derniers ont récemment eu une vie sociale plus riche... ce qui inclut de regarder du football en groupe.
Récemment, expliquait Eurosport, l'OMS avait appelé à un meilleur suivi des spectateurs et spectatrices des matches de l'Euro 2020, indiquant qu'il était nécessaire «de regarder bien au-delà des stades eux-mêmes». Le 22 juin, Robb Butler (directeur exécutif de l'Organisation mondiale de la santé) avait déjà affirmé à l'AFP: «Dans quelques-unes des villes hôtes, les cas de Covid-19 sont déjà en hausse dans les zones où se jouent les matchs».
Soir de finale
La finale Angleterre-Italie de ce dimanche inquiète particulièrement les autorités, puisqu'on peut s'attendre à de grands rassemblements dans les deux pays, et à des scènes de foule et de liesse sur le territoire de l'équipe gagnante du tournoi. Le soir du 15 juillet 2018, après la victoire de la France en Coupe du monde face à la Croatie, la fête avait battu son plein très tardivement, notamment dans les grandes villes. Un public largement masculin ayant envahi l'espace public pour célébrer cette deuxième étoile. Ce soir, en Angleterre ou en Italie, on devrait assister à des scènes similaires, dans un contexte sanitaire bien différent.
En outre, les résultats de l'étude relayée par la BBC ne sont guère rassurants. Ils font état d'augmentations importantes des cas de Covid-19 chez toutes les catégories d'âge situées en-dessous de 75 ans, et en particulier chez les plus jeunes. 1,33% des 13-17 ans et 1,4% des 18-24 ans ont été infecté·es. On n'est pas sorti de l'auberge, pour reprendre le titre d'un chef d'œuvre du cinéma français.