David Cameron n'avait besoin que de 16.000 votes supplémentaires pour obtenir une majorité au parlement britannique, selon une nouvelle étude citée par le Times. «Cameron était si près du but, écrivent les auteurs de l'étude. 16.000 voies supplémentaires réparties sur les 19 circonscriptions dans lesquelles le parti a été le plus proche de gagner, nous auraient évité un weekend de négociations et de spéculations.»
Mais au final, le weekend en question a bien eu lieu: les conservateurs et les Liberal Democrats ont discuté de la possibilité de former un gouvernement de coalition. Cameron et Nick Clegg, le chef des Liberal Democrats, ont parlé 70 minutes face-à-face samedi 8 mai au soir.
Il semblerait que Cameron soit prêt à donner à Clegg ce qu'il veut sur les questions intérieures comme l'éducation et les impôts, mais il n'est pas certain que les deux partis arrivent à s'entendre sur la réforme électorale et l'Europe, qui sont deux questions très importantes pour les Liberal Democrats, selon le Telegraph.
Dans le même temps, des haut-placés du parti Liberal Democrats poussent Clegg à abandonner ses plans de coalition avec Cameron, arguant que le parti a plus de chances d'obtenir ce qu'il veut s'il rejoint une coalition qui comprend le Labour, selon le Independent. Gordon Brown continue quant à lui à tendre la main à Clegg, et a clairement dit que le Labour est prêt à négocier si aucun accord n'est trouvé avec les conservateurs. Clegg s'est donné jusqu'à lundi 10 mai au soir pour prendre une décision.
Par ailleurs, les organismes de surveillance des élections ont estimé que le système électoral britannique n'est pas sécurisé et pourrait être «le plus vulnérable à la corruption du monde», rapporte le Times. La validité du scrutin a été remise en question après que des milliers de personnes n'ont pus voter à cause de foules trop grandes dans les bureaux de votes.
Un responsable des élections a appelé ceux qui n'ont pas pu voter à demander de nouvelles élections, notamment dans 8 circonscriptions où la majorité était de moins de 6.000 votes. Selon les spécialistes, les pétitions pour un nouveau vote ont des chances d'aboutir dans les endroits où la marge de victoire était inférieure à 10.000 votes.
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Photo: Nick Clegg, lors du troisième débat, le 29 avril 2010. REUTERS/Gareth Fuller/POOL