Déjà touchée de plein fouet par une deuxième vague de Covid-19, l'Inde doit également faire face à la prolifération chez les victimes du virus d'une infection fongique rare, appelée mucormycose ou «champignon noir». Quelques jours à peine après la découverte de ce phénomène, les scientifiques s'inquiètent de l'apparition d'un autre champignon, blanc cette fois-ci.
Quatre cas de candidose, également appelée «champignon blanc», ont en effet été détectés le 19 mai à Patna, la capitale de l'État indien du Bihar, par ailleurs durement frappée par le Covid-19, rapporte The Independent. Les patients touchés par cette infection fongique présentaient des symptômes du coronavirus ainsi que des lésions pulmonaires typiques d'une contamination au Covid, mais n'ont pas été testés positifs au virus.
Ce qui préoccupe les scientifiques, c'est que cette infection fongique se propagerait plus facilement que son homologue dans certaines parties du corps, dont, entre autres, les ongles, l'estomac, les reins et le cerveau. En outre, ce «champignon blanc» serait plus mortel que le «champignon noir», dont le taux de mortalité dépasse pourtant déjà les 50%. Une situation qui pousse les autorités à surveiller de près si d'autres cas de candidose n'apparaissent pas à d'autres endroits du territoire.
Le «champignon noir» se propage
Cette mycose qui infecte les tissus humains et les noircit se répand à un rythme effréné sur le sous-continent, et aurait déjà coûté la vie à des centaines de personnes, bien qu'aucun chiffre officiel n'ait pour l'instant circulé.
Dans les grandes villes du pays, dont New Delhi, des centres de traitement spéciaux pour soigner les malades sont installés à la hâte. À lui tout seul, l’État du Maharashtra, où se situe Bombay, a signalé plus de 2.000 cas de mucormycose.
Parmi les symptômes de cette infection au «champignon noir», l'on retrouve des maux de tête, un gonflement du visage et de la fièvre, rapporte le Huffpost. Pour l'heure, l'apparition soudaine de cette mycose chez les victimes du Covid serait imputable à l'utilisation incontrôlée de stéroïdes pour traiter ces malades du virus. Si les stéroïdes permettent de réduire l’inflammation au niveau des poumons, ils diminuent au passage l’immunité, favorisant ainsi des infections comme les mycoses.