Qui ne s'est jamais demandé quel était le critère le plus important chez un·e partenaire, d'un point de vue féminin et masculin? Des scientifiques ont mené l'enquête pour nous et une chose est sûre: les femmes et les hommes ne recherchent pas la même chose. Même si, avec le temps, les exigences évoluent et que tout le monde finit par se mettre d'accord, rapporte un article de The Guardian.
C'est ce que montre une étude publiée dans la revue scientifique Plos One et réalisée auprès de plus de 7.000 utilisateurs australiens de sites de rencontres, âgés de 16 à 65 ans. Dans le cadre de ce travail, une équipe de recherche a demandé aux personnes qui participaient d'évaluer sur une échelle de 0 à 100 l'importance de neuf caractéristiques chez un ou une partenaire potentielle: l'âge, l'attrait, le physique, l'intelligence, l'éducation, les revenus, la confiance, l'ouverture et la connexion émotionnelle.
Les hommes âgés de 18 à 25 ans ont majoritairement répondu qu'ils accordaient une plus grande importance à l'attrait et au physique, contrairement aux femmes qui ont davantage privilégié la confiance, le lien émotionnel, l'âge, l'éducation et l'intelligence. Toutefois, en vieillissant, les critères physiques perdent de l'importance chez les hommes, qui sont même plus nombreux que les femmes à être attirés par la personnalité quand ils ont passé 60 ans.
Les femmes plus sélectives que les hommes?
«[Les répondants plus âgés] se soucient moins de l'esthétique et plus de la personnalité, il y a peut-être quelque chose à dire sur la sagesse de l'âge», interprète l'auteur principal de l'étude, Stephen Whyte, en affirmant que les exigences des individus collent parfaitement avec leurs choix de vie liés à l'âge.
Pour le chercheur de l'université de technologie du Queensland, les différences de critères entre les femmes et les hommes peuvent s'expliquer par la théorie de psychologie évolutionniste appelée investissement parental. Selon lui, les femmes seraient plus sélectives dans le choix de leur partenaire parce qu'elles investissent davantage dans la survie de leur progéniture. Cette théorie est cependant critiquée par d'autres chercheurs, car elle contribuerait à un «sexisme persistant», indique le quotidien britannique.
Stephen Whyte précise tout de même que les résultats proviennent d'utilisateurs de sites de rencontres, donc qui ne sont pas totalement représentatifs de la société. Brendan Zietsch, de l'université du Queensland, interrogé par The Guardian, ajoute d'ailleurs que plusieurs recherches antérieures ont montré que ce que les individus disent rechercher chez un ou une partenaire ne correspond pas toujours aux choix qu'ils font dans la réalité.