Monde / Culture

Selon l’artiste Ai Weiwei, les Lego ne sont «pas différents des peintures de Rembrandt ou Van Gogh»

Temps de lecture : 2 min

Le dissident chinois de 64 ans, arrêté et tabassé par le gouvernement chinois en 2011, a déjà fait part de son amour pour les briques Lego, qu’il voit comme un moyen de communication «démocratique».

Ai Weiwei lors de l'exposition Trace, le 27 juin 2017. | Paul J. Richards/AFP
Ai Weiwei lors de l'exposition Trace, le 27 juin 2017. | Paul J. Richards/AFP

En 2017, Ai Weiwei dénonçait la répression envers les dissidents politiques dans le monde avec son exposition «Trace». Elle était composée de 176 portraits faits de 1,2 million de Lego. Une initiative saluée par la critique mais qui n’était pas qu’un gadget du sculpteur chinois. Dans une interview donnée au média anglais The Independent, Ai Weiwei réaffirme son amour pour les briques d'origine danoise, entre deux paragraphes sur la lutte contre l’oppression de l’État ou les raisons pour lesquelles il n’a aucun espoir envers les réseaux sociaux.

«Les Lego, c’est une deuxième langue, s’ébahit l’artiste dans l’entretien. Ce n’est pas de la peinture, ce n’est pas de la sculpture et ce n’est pas une installation. Cela ressemble à deux dimensions, mais en fait, c’est de la trois dimension.» Selon le journaliste, les yeux d’Ai Weiwei «s’illuminent lorsqu’il parle de faire de l’art de cette façon».

L’homme a conçu l'idée de Trace et de son million de pièces de Lego alors qu'il était assigné à résidence en Chine en 2014, cherchant un moyen de créer des œuvres qui pourraient être reproduites par des collaborateurs à l'étranger. «Lego m'a donné l'opportunité de donner une conception claire qui pourrait être suivie par le constructeur», explique-t-il, en estimant que Lego «détruit l’idée “d’original”».

Il a ensuite renchérit en 2019, avec une série de portraits réalisée avec environ un million de briques, qui représentent 43 étudiants enlevés au Mexique en 2014, et vraisemblablement assassinés. «J'aime toujours les œuvres d'art qui n'ont pas à être réalisées par des artistes. Ce n’est que l’idée qui vient de l’artiste. Plus c'est facile à faire, meilleur est le travail», estime Ai Weiwei, avant de conclure sur le sujet: «Je pense que Lego n'est pas différent de la peinture de Rembrandt ou de la peinture de Van Gogh. S'ils étaient en vie aujourd'hui, ils adoreraient jouer aux Legos.»

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