La pandémie de Covid-19 et ses conséquences n'en finissent plus de nous surprendre. On aurait pu penser que les confinements successifs, où l'on a passé une bonne partie de notre temps cloîtrés dans nos logements, auraient mis à mal notre détermination à soigner notre apparence. Il n'en est rien, du moins aux États-Unis, où beaucoup ont profité de la crise sanitaire pour revoir la forme de leurs fesses.
Bloomberg note en effet une augmentation de 22% des implants fessiers outre-Atlantique en 2020, en plus d'une hausse notable de l'utilisation du botox.
Le média américain précise également que l'utilisation d'implants est une procédure qui sert à donner un volume nettement plus important au postérieur, contrairement au lifting, qui transforme simplement un «droopy pancake butt» en un «toned pancake butt». Pour faire simple, et en faisant l'impasse sur la métaphore du pancake, on passe d'un «cul flasque» à un «cul tonique».
Comment expliquer une telle augmentation? La dermatologue Ava Shamban, interrogée par le média américain, pointe du doigt le fait que l'on reste plus longtemps chez soi, à stagner, ce qui n'est semble-t-il pas bon pour notre arrière-train. Elle ne néglige pas non plus l'influence que peut avoir un réseau social tel qu'Instagram, où les images de popotins galbés défilent à longueur de journée pour qui s'y intéresse. Ces réseaux renvoient notamment les individus à leur propre physique, en favorisant la comparaison avec les autres.
En revanche, les cheveux semblent moins intéresser nos amis américains. Les greffes de cheveux ont en effet drastiquement diminué, passant de 24.000 en 2019 à moins de 10.000 en 2020, soit une baisse de 60%.
La France craque pour la chirurgie esthétique
Si l'on peut s'interroger sur la cote de popularité croissante des implants fessiers aux États-Unis, force est de constater que dans l'Hexagone, une situation peu ou prou similaire est observée.
Le syndicat national de chirurgie plastique reconstructrice et esthétique (SNCPRE) en France a en effet signalé une augmentation de 20 à 30% des demandes de consultation depuis le début de la crise sanitaire.
Interrogé par France Bleu, le docteur Grangier, chirurgien plasticien à la clinique de l'océan à Quimper, attribue notamment cette hausse d'intérêt à l'omniprésence des écrans avec le télétravail. C'est un fait, nous nous regardons davantage, notamment lors des réunions en visioconférence.
Si trouver des défauts sur son visage lors des meetings en ligne est tout à fait imaginable, cela l'est cependant beaucoup moins en ce qui concerne la forme de notre fessier. Ou alors, vos visioconférences sont nettement plus originales.