La nouvelle loi sur l'immigration votée en Arizona, qui donne aux policiers le pouvoir d'arrêter toute personne qu'ils soupçonnent d'être un immigré illégal pour vérifier leur statut, a déclenché une controverse internationale. Plusieurs villes ont promis de couper toute relation économique avec l'Arizona, et les commentateurs de tout le pays débattent des mérites de la loi.
Malgré les polémiques, un sondage New York Times/CBS News montre qu'une majorité d'Américains (51%) soutient la nouvelle loi sur l'immigration de l'Arizona, même s'ils pensent aussi que cela peut entraîner un ciblage ethnique. 36% pensent qu'elle va trop loin, et 9% pensent qu'elle ne va pas assez loin. «Une majorité de la population, à droite comme à gauche, estime que les Etats-Unis pourraient faire plus pour empêcher les immigrés illégaux de franchir ses frontières. C'est en tous cas le sentiment de 78% des personnes interrogées», rapporte le New York Times. «Mais cette unité se fracture quand on aborde la question de savoir ce qu'il faut faire des immigrés illégaux qui sont déjà ici et du rôle des Etats dans la mise en œuvre des lois sur l'immigration, qui est normalement de la responsabilité fédérale.»
La plupart des personnes interrogées estiment que les immigrés illégaux sont un poids pour l'économie du pays parce qu'ils ne payent pas d'impôts, même s'il a été prouvé que beaucoup de clandestins contribuent au système de la Sécurité sociale mais n'ont jamais rien en retour du fait de leur statut.
Deux hommes politiques de premier plan ont récemment plaidé pour l'immigration aux Etats-Unis. Pour Bill Clinton, «la valeur de ce pays, ce que n'ont pas la Chine ou l'Inde, c'est que nous avons des personnes de partout dans le monde ici, et qu'ils font du bon travail». Mike Bloomberg, le maire de New York, réprouve la loi votée en Arizona, une «invitation au harcèlement», selon lui.
Il y a environ 12 millions d'immigrés illégaux ici. Nous n'allons pas les expulser. Donnons-leur un statut. Il ne faut pas leur donner la citoyenneté, à moins qu'ils ne réussissent les tests, mais donnons-leur un statut permanent et tout ira bien.
[Lire l'article complet sur nytimes.com]
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Photo: Le 25 avril 2010 à Phoenix. REUTERS/Joshua Lott
NOS AUTRES REVUES DE WEB SUR L'ARIZONA: Fluent english exigé pour les profs d'Arizona ; Boycott contre délit de faciès en Arizona et Le délit de sale gueule inscrit dans la loi en Arizona