Après sa sortie début 2021, le documentaire Framing Britney Spears, produit par le New York Times, a remis sur le devant de la scène le parcours météorique de Britney Spears, superstar des années 2000, ainsi que la violence misogyne du show-business, et le harcèlement de la chanteuse par la presse.
Le documentaire revient en particulier sur la mise sous tutelle de la star en 2008, après qu'elle se soit rasé le crâne et ait frappé la voiture d'un paparazzi à coup de parapluie, sous les caméras du monde entier. Depuis ces incidents, la carrière de Britney Spears ainsi que sa fortune sont supervisées par son père Jaime. Elle tente depuis plusieurs années de convaincre la justice de revenir sur cette situation.
Le documentaire a été largement salué par la presse ainsi que par les fans de la chanteuse et a donné un coup de projecteur sur le mouvement #FreeBritney, qui réclame la fin de sa mise sous tutelle.
Ce film a entraîné une vague de mea-culpa parmi les médias et plusieurs célébrités, dont son ex-petit ami Justin Timberlake, qui avait capitalisé sur leur rupture avec sa chanson Cry me a river.
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Élan médiatique
Coïncidence ou pas, la BBC va embrayer sur cet élan médiatique puisqu'un documentaire, baptisé The Battle for Britney: Fans, Cash and a Conservatorship [La bataille pour Britney: fans, argent et une tutelle] va être diffusé sur BBC iPlayer le 1er mai. Il devrait revenir en particulier sur la décriée tutelle.
Mais la BBC n'est pas seule. Netflix planche aussi sur un documentaire sur la popstar et sa mise sous tutelle. La production aurait commencée avant celle du film du New York Times. À tout celà s'ajoute que la réalisatrice de Framing Britney Spears a affirmé au Hollywood Reporter qu'elle «adorerait» réaliser une seconde partie à son documentaire.
Comme le souligne BuzzFeed News, ces productions ont toutes un point commun: aucune n'a pu interroger la principale intéressée. La star ne semble pas vouloir, ou pouvoir, y participer, puisque le New York Times a tenté sans succès de la contacter.
Un certain nombre de fans estiment qu'avec cet emballement, certes pavé de bonnes intentions, les médias répètent les erreurs de 2007 en se jetant sur la vie de la chanteuse. D'autant que Britney Spears elle-même ne semble pas ravie de l'attention renouvelée.
Dans un poste Instagram, elle explique ne pas avoir regardé le documentaire en entier mais avoir été «gêné par la lumière sous laquelle il me dépeint» et avoir «pleuré pendant deux semaines». Encore une fois condamnée à vivre pour les autres.