Cette recherche vient bouleverser notre perception des radiations, notamment en ce qui concerne leur dangerosité. Selon une nouvelle étude réalisée par des scientifiques de l'université Ben-Gourion du Néguev en Israël, l'exposition à un seuil élevé au rayonnement de fond ne serait pas si mauvaise pour la santé. Au contraire, cela pourrait même réduire les risques de certains cancers.
Qu'est-ce que le rayonnement de fond? C'est un type de radiations dans notre environnement quotidien, qui provient à la fois de sources naturelles et artificielles. Parmi celles-ci, on trouve notamment le rayonnement cosmique de l'espace, celui des roches et des matières radioactives naturelles, mais aussi des rayons X médicaux et des essais nucléaires, explique Futurism. Nous y sommes tous exposés.
Pour mener à bien leur recherche, les scientifiques ont analysé les données de l'Environmental Protection Agency, qui a mesuré l'exposition au rayonnement de fond dans 3.129 comtés des États-Unis pendant les années 1960. Ces données ont ensuite été croisées avec tout un tas d'évaluations sur l'espérance de vie et de statistiques américaines sur le taux de cancers.
Revoir notre perception
Les résultats, publiés dans la revue Biogerontology, sont surprenants: les personnes vivant dans des zones avec des taux de rayonnement plus élevés ont des taux bien plus faibles de divers cancers, allant du poumon au pancréas, en passant par celui du côlon et du rectum. Ainsi, l'espérance de vie dans ces régions est d'environ 2,5 années de plus, ajoute Scitechdaily.
Ces résultats ont par ailleurs été observés aussi bien chez les femmes que chez les hommes, bien que chez ces derniers, une diminution supplémentaire des cancers du cerveau et de la vessie ont été notés. Vous reprendrez bien un peu de radiations?
Pour autant, les auteurs de cette étude ne s'attendent pas à ce que l'on ouvre des espaces pour des cures de rayonnement de fond où chacun prendrait sa dose journalière de radiations. Au vu des résultats, l'équipe de scientifiques suggère plutôt que l'on revoie notre perception de ces rayonnements, qui n'ont pas vraiment la cote à travers le monde.
Comme le souligne Futurism, de nombreux pays, dont les États-Unis, se sont lancés dans une bataille pour réduire, à coup de billets, le niveau de rayonnement sur leur territoire, en partant du postulat que ces derniers sont forcément nocifs.
Cette étude change les perspectives et, bien que les scientifiques admettent qu'il existe un seuil limité à l'exposition de ces rayonnements, il n'est sûrement pas aussi bas qu'on le pense aujourd'hui.