La vie de cette jeune femme a basculé le jour de son accouchement. Alors qu'elle était en train de donner naissance à son premier enfant, Brittany Jacobs, 26 ans, a appris qu'elle n'avait pas un, mais deux vagins, rapporte un article du New York Post. Jusque-là, aucun médecin ne l'avait remarqué.
La jeune mère raconte son histoire dans une vidéo publiée sur TikTok, rapidement devenue virale: elle a été visionnée plus de 2,7 millions de fois, selon le quotidien américain. «En plein travail, l'infirmière me regarde et me dit: “Oh, chérie, tu as deux vagins, deux cols de l'utérus et deux utérus”», confie Brittany Jacobs, en réponse au clip d'une autre utilisatrice du réseau social qui demandait: «Quelle est la chose que votre médecin a totalement occulté alors qu'il y avait clairement quelque chose qui n'allait pas?»
@britsburg #stitch with @omqgabbi HOW DO YOU NOT NOTICE THAT LIKE WHAT. #UD #BiggerIsBetter #ShowerWithMoxie #uterusowner #womenempowerment #momsoftiktok original sound - Britsburg
Plus jeune, Brittany Jacobs avait remarqué qu'elle avait deux ouvertures au niveau du vagin, sans vraiment savoir ce que c'était. «J'ai toujours cru qu'il s'agissait de mon hymen, et en vieillissant, j'ai pensé qu'il était simplement très dur et qu'il se briserait peut-être un jour», explique la jeune mère au site d'information BuzzFeed.
Une malformation génitale
D'autres signes anormaux sont également apparus: chaque mois, elle avait deux fois ses règles, qui étaient si douloureuses qu'elle en pleurait et tellement abondantes qu'elles remplissaient les tampons en quelques minutes seulement. Ses rapports sexuels étaient également très désagréables, comme elle le raconte dans sa vidéo.
En réalité, il s'agit d'une malformation génitale, qui s'appelle l'utérus didelphe, ou double utérus. Certaines personnes atteintes ont également deux vagins, qui sont séparés par une barrière appelée le septum, précise BuzzFeed. C'est notamment le cas de la jeune mère. Afin qu'elle puisse accoucher, les médecins ont dû couper cette cloison, ce qui signifie qu'elle n'a «plus qu'un seul trou».
Certes, l'utérus didelphys n'est pas fréquent, mais il ne serait pas rare non plus. «En fait, tous les gynécologues qui atteignent un certain âge voient des patientes souffrant de ce problème au cours de leur vie», explique la Dr Mary Jane Minkin, professeure au département d'obstétrique, de gynécologie et des sciences de la reproduction de la faculté de médecine de l'université de Yale.
En général, cette malformation est détectée lors d'un examen pelvien ou d'une échographie, mais les médecins peuvent passer à côté, surtout si une patiente a un orifice plus proéminent que l'autre, indique le site internet. «Mon message est que vous n'êtes pas un monstre, vous n'êtes pas bizarre», rassure la Dr Minkin, qui exerce depuis plus de quarante ans.