Santé / Sciences

Voilà pourquoi certaines personnes résistent mieux au froid que d'autres

Temps de lecture : 2 min

La faute à une modification génétique.

Deux membres du groupe «Submergents» plongent dans une eau à 3°C dans une piscine creusée dans la glace du lac Harriet à Minneapolis, Minnesota, le 30 janvier 2021. | Kerem Yucel / AFP
Deux membres du groupe «Submergents» plongent dans une eau à 3°C dans une piscine creusée dans la glace du lac Harriet à Minneapolis, Minnesota, le 30 janvier 2021. | Kerem Yucel / AFP

Que ce soit à l'approche de l'hiver ou au moment de plonger dans la mer, la perception du froid semble varier d'une personne à l'autre. Comment expliquer cette différence? Comme le rapporte le média BBC Future, tout serait en fait lié à une variation génétique vieille d'environ 80.000 ans.

Face au changement de température, une protéine appelée α-actinine-3, peut, ou non, entrer en jeu. Cette protéine présente dans les fibres musculaires serait en effet absente chez près de 1.5 milliards de personnes dans le monde, ce qui les rendrait naturellement plus résistantes au froid.

La protéine α-actinine-3, également appelée «gène de la vitesse», a un avantage: elle permet à celles et ceux qui la possèdent d'avoir de puissantes vagues d'énergie, d'être davantage explosif·ves. Les personnes détenant cette protéine ont ainsi plus de fibres musculaires à contraction rapide, qui est l'un des deux types de fibre qui constituent nos muscles dits «squelettiques». Face au froid, ces fibres se contractent à plusieurs reprises et rapidement pour nous réchauffer, ce qui gaspille beaucoup d'énergie.

En revanche, celles et ceux qui ne possèdent pas d'α-actinine-3 auraient davantage de fibres musculaires à contraction lente, selon une étude menée par des chercheurs de l’Institut Karolinska. Ce type de fibre dépense moins d’énergie, garde davantage la chaleur corporelle et permet donc de mieux résister au froid.

Pour résumer, les personnes détenant la protéine α-actinine-3 semblent davantage explosives, mais également plus frileuses, tandis que celles et ceux chez qui la protéine est absente résistent mieux aux basses températures, sont davantage performant·es pour les sports d'endurance, mais moins aptes à faire des efforts intenses et rapides.

Cette mutation, qui serait donc survenue il y a environ 80.000 ans, aurait permis entre autres aux Homo Sapiens de s'adapter aux variations de températures au moment de leurs migrations d’Afrique vers l’Europe et l’Extrême-Orient.

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