Une histoire digne d'un scénario de film d'horreur. Des dizaines de lames de rasoir ont été découvertes dans les murs de vieilles maisons américaines, construites avant 1970, selon une information du Reader's Digest, un magazine mensuel américain. Les lames en question n'étaient évidemment pas celles en plastique et amovible, des rasoirs modernes, mais des lames à double tranchant des rasoirs de sûreté du début du XXe siècle.
«Nous avons trouvé des piles de lames de rasoir dans les murs au moins une douzaine de fois lorsque nous faisions des travaux de rénovation et de restauration de vieilles maisons», affirme Richard D'Angelo, chef de projet chez JWE Remodeling and Roofing, une entreprise de construction basée en Pennsylvanie.
«Nous les avons même trouvées une fois dans le plafond du premier étage: elles sont tombées à travers le mur de la salle de bain du deuxième étage, dans un trou fait pour les tuyaux de plomberie, et dans la cavité du plafond de la cuisine. Quand nous avons démoli le vieux plafond en plâtre, les rasoirs sont tombés comme de la pluie. Heureusement, personne n'a été blessé!»
Des armoires à pharmacie, fendues, installées dans les murs
En 1903, Gillette a commercialisé le premier rasoir de sécurité qui offrait aux hommes une option de rasage à domicile plus sûre et pratique que les rasoirs droits, utilisés par les barbiers. Problème: les lames usagées étant très tranchantes et souvent contaminées par la peau, les poils et parfois le sang, il était impossible de les jeter à la poubelle avec le reste des déchets.
C'est pourtant ce que les Américains ont fait dans un premier temps, dans les années 1930 et 1940. À l'époque, les ordures étaient régulièrement brûlées et les cendres répandues dans les jardins. Cependant, la faible température du feu ne détruisait pas les lames de rasoir, ce qui pouvait être dangereux pour les jardiniers, rapporte le magazine américain. Une autre méthode est alors apparue en 1950. «Les anciennes armoires à pharmacie étaient installées directement à l'intérieur des murs, explique Richard D'Angelo. Ces vieux meubles avaient une fente à l'arrière qui servait à jeter les lames usagées, ce qui leur permettait de tomber dans la cavité du mur entre les montants de charpente et de se rassembler sur le montant de la plaque inférieure.»
Depuis, l'amélioration et l'invention de nouvelles méthodes de rasage ont mis fin à cette pratique. Et avec l'installation de nouvelles armoires à pharmacie, les fentes murales ont souvent été recouvertes de plâtre sans que les lames de rasoirs soient découvertes... Jusqu'à la destruction du mur.