Beaucoup y voient un préambule à une candidature au poste de contrôleur de l'Etat de New York: l'ancien gouverneur de l'Etat Eliot Spitzer est en train d'effectuer son grand retour sur la place publique. Ce week-end, un documentaire sur Spitzer sera projeté au festival new-yorkais Tribeca, tandis qu'une nouvelle biographie sur l'ancien gouverneur et procureur général de New York, Rough Justice, est sortie mardi 20 avril.
Spitzer a été démis de ses fonctions de gouverneur en 2008 après les révélations sur son goût pour les call girls, mais depuis, un regain de popularité et son don pour la gestion de scandale ont rendu un retour en politique envisageable. «Spitzer est la preuve que les temps modernes ont compressé le rythme naturel de tout, même des scandales,» écrit Peter Elkind dans Rough Justice. «Dans le temps qu'il m'a pris d'écrire ce livre, il a effectué ce qu'il considère comme sa pénitence et a déjà entamé son retour.» Si le livre d'Elkind dévoile de nouveaux détails sordides sur la déchéance de Spitzer -il a menti aux médias de manière répétée, a commencé à coucher avec des prostituées un an avant d'avouer son penchant- il vante également ses talents de régulateur.
«D'un côté, il est le meilleur procureur général que l'Etat de New York ait eu, confie Elkind à Politico. Un homme qui a transformé le poste de manière très proactive et s'en est pris à Wall Street à un moment où personne d'autre ne l'aurait fait, et il s'est avéré qu'il avait raison à 100%. D'un autre côté, il payait pour du sexe. La balance penche bien plus du côté positif.»
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Photo: 031208, davidsilver, via Flickr CC License by