Des plantes pour sauver la planète. Selon une équipe de recherche, le cotonéastre, un arbuste aux feuilles ovales et aux petits fruits rouges et notamment sa sous-espèce appelée cotoneaster franchetii, permettrait de réduire la pollution de l'air sur les routes très fréquentées, rapporte The Guardian.
«Nous savons qu'en sept jours seulement, une haie dense d'un mètre de long absorbera la même quantité de pollution que celle émise par une voiture sur un trajet de 500 miles [un peu plus de 800 kilomètres, ndlr]», explique le Dr Tijana Blanusa, chercheuse principale de l'étude.
Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques de la Royal Horticultural Society (RHS), une organisation à but non lucratif qui promeut le jardinage et l'horticulture au Royaume-Uni et en Europe, ont comparé différents types d'arbustes dont le cotonéastre, l'aubépine et le thuya géant. Sur les routes à fort trafic, le cotoneaster franchetii, plus dense et aux feuilles rugueuses et poilues, est au moins 20% plus efficace pour absorber la pollution que les autres plantes, précise l'équipe de recherche.
Du lierre pour rafraîchir les bâtiments
Alors que 33% de la population du Royaume-Uni est touchée par la pollution atmosphérique, seulement 6% des habitants mettent en place des actions concrètes dans leur jardin pour l'atténuer, selon une enquête de la RHS, menée auprès de 2.056 personnes.
Cette étude fait partie d'un travail plus global de l'association, dont l'objectif est d'atténuer les problèmes environnementaux, tels que la pollution de l'air, les inondations et les canicules en promouvant la création d'espaces verts et de jardins chez soi. «Nous identifions continuellement de nouvelles “super plantes” aux qualités uniques qui, combinées à d'autres types de végétation, offrent des avantages tout en fournissant des habitats indispensables à la faune sauvage», affirme le professeur Alistair Griffiths, directeur des sciences et des collections de la Royal Horticultural Society.
Le troène et l'aubépine, par exemple, aideraient à réduire les pluies estivales intenses et les inondations localisées. Le lierre lui, permettrait de rafraîchir les bâtiments. «Si on les plante dans les jardins et les espaces verts où ces problèmes environnementaux sont les plus répandus, nous pourrions faire une grande différence dans la lutte contre le changement climatique», ajoute Alistair Griffiths.