Pour la majorité des personnes, un animal de compagnie est un membre de la famille à part entière. Parfois même, les chiens ou les chats sont aussi importants qu'un enfant. Chaque maître prend donc soin de choisir le prénom parfait... qui n'est pas toujours très original.
En effet, selon une étude portant sur les pierres tombales du plus ancien cimetière pour animaux de compagnie en activité aux États-Unis, plus d'une bête enterrée sur 100 portait le nom de Princess (Princesse en français). Ce nom est surtout donné aux chiens, alors que chez les chats on retrouve une majorité de Tiger (Tigre), précise l'étude menée par la clinique vétérinaire FirstVet et publiée sur le site du New York Times.
«Cela pourrait être un héritage des premiers chats domestiques aux États-Unis, qui étaient des chats tabby européens, avec des rayures bien distinctes ressemblant à celles des tigres», explique l'étude.
Queenie, Tippy et Lady
À en croire l'enquête, chaque décennie a ses noms populaires, un peu comme pour les humains finalement. Par exemple, dans les années 1930 et 1940, la majorité des chiens s'appelaient Queenie et Tippy. Dans les années 1960 c'était plutôt Lady, puis Brandy dans les années 1970. Certaines décennies, les maîtres se sont inspirés de la pop culture. C'est notamment le cas dans les années 1980-1990 où Max a dominé les prénoms donnés aux animaux de compagnie, en lien avec la série de films à succès Mad Max, selon l'équipe de recherche à l'origine de l'étude.
Heureusement, «certains noms sont totalement uniques au sein du cimetière de Hartsdale, comme Dorian Grey et Fleetwood», s'amuse David Prien, fondateur et directeur général de FirstVet. Parfois, des propriétaires donnaient simplement le même nom à leurs animaux, suivi d'un numéro inscrit sur la pierre tombale, indiquant la place de l'animal dans la lignée.
Plus de 80.000 animaux de compagnie sont enterrés au cimetière de Hartsdale, dans l'État de New York. Les premières tombes remontent à 1896, année de sa fondation. Ce cimetière offre donc une bonne représentation des tendances de ces derniers siècles aux États-Unis. Selon l'écrivaine Allison C. Meier, interrogée par le quotidien américain, les cimetières pour animaux de compagnie constituent d'ailleurs «un témoignage historique des grands changements culturels qui ont marqué notre relation avec les animaux de compagnie».