Amsterdam pourrait bientôt dire adieu à son célèbre quartier rouge. Dans une série de propositions, la maire de la capitale néerlandaise, Femke Halsema, compte radicalement changer le tourisme de la ville en faisant notamment une croix sur ce quartier mythique, haut lieu de la prostitution. Selon DutchNews, une majorité de membres du conseil d'Amsterdam se sont prononcés en faveur du projet lors d'une réunion le 28 janvier.
Exit donc les travailleuses du sexe derrière les célèbres vitrines aux néons rouges. Le plan prévoit la fermeture des maisons closes du centre-ville, puis de les relocaliser en périphérie, dans un «centre érotique» dont l'emplacement exact reste encore à déterminer.
L'objectif? Attirer de «meilleurs touristes» dans le centre historique de la capitale et rendre ses ruelles plus vivables pour les locaux.
Selon le Daily Mail, la dirigeante écologiste à la tête de la ville, désormais soutenue par de nombreux partis politiques, aurait donc les mains libres pour mener à bien ce projet, qui sera voté prochainement.
Les coffee shops également dans le viseur
En plus du quartier rouge, Amsterdam pourrait également faire une croix sur une autre attraction touristique majeure: ses coffee shops et son herbe.
Dans son objectif de rendre le centre-ville plus agréable pour ses habitants, la maire écologiste compte d'un côté limiter à quelque 70 le nombre de coffee shops à Amsterdam (contre 166 aujourd'hui) et, surtout, interdire leur accès aux touristes étrangers.
Il faut dire que l'herbe et le cannabis, qui peuvent être légalement achetés et consommés dans ces coffee shops, attire les foules. Chaque année près de 17 millions d'étrangers passent par la capitale pour s'approvisionner en marijuana, parfois pour le plus grand malheur des habitants de la ville.
Selon l'office du tourisme d'Amsterdam, 57% des Français, Allemands, Belges mais aussi Italiens et Espagnols qui se rendent dans la capitale néerlandaise ne le font en réalité que pour la drogue douce.
Pour autant, ces propositions ne font pas l'unanimité au sein du conseil municipal. Certains craignent que de tels projets ne viennent augmenter la gentrification du centre-ville d'Amsterdam, excluant au passage les personnes aux faibles revenus.