Aujourd'hui, de plus en plus de foyers ont des caméras de sécurité à l'intérieur même de leur maison. À l'image du commissaire véreux dans la série à succès Lupin, tous les faits et gestes peuvent être épiés, si on y a accès – comme peut le faire le personnage d'Omar Sy dans la série. Aux États-Unis, c'est un autre genre de voyeur qui vient d'être jugé. Un ancien employé de la société américaine ADT, spécialisée dans la sécurité des maisons, a plaidé coupable pour fraude informatique cette semaine, raconte Gizmodo.
Sauf que derrière le terme juridique, l'homme a en réalité piraté les caméras de surveillance de plus de 200 personnes pour espionner des femmes nues ou regarder des couples pendant qu'ils avaient des relations sexuelles. Selon le magazine américain, il a accédé aux flux des client·es d'ADT environ 9.600 fois.
Les autorités affirment que le technicien informatique «a pris note des maisons où se trouvaient des femmes attirantes, puis s'est connecté à plusieurs reprises aux comptes de ces clients afin de visionner leurs images à des fins de gratification sexuelle». Pour ce faire, il a ajouté son adresse e-mail personnelle aux comptes clients, ce qui lui a permis d'accéder en temps réel aux flux vidéos depuis leur domicile.
L'affaire a inspiré plusieurs poursuites judiciaires, dont trois sont en cours. Les client·es affirment que peu de temps après les avoir contactés au sujet de l'incident de sécurité, la société ADT a tenté de «les rembourser en échange de leur silence» via des accords de confidentialité. Une cliente affirme qu'on lui a initialement offert 2.500 dollars, soit 2.050 euros. Lorsqu'elle a refusé, la société aurait augmenté l'offre à 50.000 dollars, rapporte BuzzFeed.