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Malgré le Brexit, les eurosceptiques ont perdu la bataille en Europe

Temps de lecture : 12 min

Depuis le référendum de 2016, les extrapolations quant à une possible extension ou généralisation d'un euroscepticisme flirtant avec le séparatisme ont été nombreuses... et dénuées de fondement.

L'hémicycle du Parlement européen (Bruxelles), le 16 décembre 2020. | John Thys / AFP
L'hémicycle du Parlement européen (Bruxelles), le 16 décembre 2020. | John Thys / AFP

Depuis plusieurs années, a fortiori depuis le référendum sur le Brexit puis dans la perspective des élections européennes de 2019, de fréquentes prédictions ont fait des mouvements eurosceptiques les grands vainqueurs de la période. Il n'en fut rien.

Si le premier mouvement politique eurosceptique –le Mouvement populaire contre l'Union européenne au Danemark– est né il y a bientôt cinquante ans (1972) et si plusieurs référendums ont révélé une vive opposition au processus d'intégration européenne (au Danemark en 1992, aux Pays-Bas et en France en 2005, en Irlande en 2008), il semble que les mouvements eurosceptiques aient perdu de leur dynamique au point de devenir atones dans le débat européen.

Comme le soulignaient Christophe Bouillaud et Emmanuelle Reungoat dans leur introduction au numéro 43 de la revue Politique européenne, «“l'opposition à l'Europe” apparaît donc comme une réalité évolutive aux facettes multiples». Les deux universitaires en sciences politiques rappellent, à raison, que le terme «eurosceptique» est emprunté au vocabulaire journalistique britannique.

Le Parlement européen, cluster de l'euroscepticisme

La géographie des groupes politiques nés à l'issue des élections de 2019 au Parlement européen (PE) permet de mesurer la véracité des prédictions pessimistes quant à une percée des «nationalistes», des «populistes», des «souverainistes». En France, lors de la campagne, les partis au pouvoir –LREM et MoDem– ont brandi cette menace sans que le risque, du point de vue de l'analyse électorale et de la science politique, n'ait été avéré. Le polémiste parlera de «fake news», l'analyste d'une vision faussée de la réalité politique au sein de l'Union européenne.

L'euroscepticisme a connu son âge d'or au Parlement européen après le traité de Maastricht et les élections européennes de 1994, mais surtout à partir de 1999. Un groupe les rassemblant au-delà des clivages naquit alors sous la présidence de l'homme d'affaires et ancien patron de presse Jimmy Goldsmith en 1994. On comptait au sein du groupe «Europe des nations» les élus de la liste Villiers-Goldsmith, les deux partis eurosceptiques danois marqués à gauche et deux partis fondamentalistes protestants des Pays-Bas. Par la suite, en 1996, un élu unioniste d'Ulster les rejoignit.

Après les élections européennes de 1999, deux groupes se formèrent. Le Mouvement de juin danois dirigé par Jens-Peter Bonde initia la création du groupe EDD («pour l'Europe des démocraties et des différences») au sein duquel siégeaient Chasse, pêche, nature et traditions (France), le UKIP et les partis religieux des Pays-Bas. Les élus eurosceptiques issus de la droite de gouvernement française formèrent un autre groupe –Union pour l'Europe des nations, UEN– présidé par l'ancien ministre de l'Intérieur RPR Charles Pasqua.

Cependant, seul EDD apparaît comme unanimement eurosceptique lors du vote sur la Charte des droits fondamentaux. Après l'affaire Haider (2000), les élus emmenés par Gianfranco Fini tiennent à leur respectabilité au sein du PE et des institutions européennes en général, d'autant qu'ils aspirent à un retour au pouvoir en 2001.

Un intergroupe eurosceptique face aux deux Conventions

À partir de 1999 et du sommet de Cologne, les deux Conventions successives, la première visant la rédaction d'une Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne puis, a fortiori, celle visant à la rédaction d'un projet de traité établissant une Constitution pour l'Europe, permirent une coordination de nombre d'eurosceptiques sur l'ensemble du spectre politique du Parlement européen.

À l'initiative de Bonde fut créé l'intergroupe SOS Democracy / SOS Démocratie, dont le bureau se réunissait le mardi à 13h et qui coordonna positions ou votes sur maints sujets dans l'hémicycle.

De même, au sein même du Parlement européen était distribué un magazine eurosceptique en anglais, These Tides, qui couvrait aussi bien l'actualité des mouvements eurosceptiques scandinaves que du sud de l'Europe, présents ou non au Parlement européen. Activistes et élus de tous bords –sauf de l'extrême droite– avaient droit de cité dans les colonnes de ce magazine diffusé aux élites militantes eurosceptiques. Parmi les eurodéputés les plus actifs se trouvaient jusqu'aux années 2000 des Scandinaves, Finlandais, Suédois, plutôt marqués à gauche. Un lien était établi entre les membres de différents groupes: GUE (gauche radicale et communiste), EDD (groupe de Jens-Peter Bonde), UEN (Union pour l'Europe des nations), non-inscrits et même des conservateurs britanniques du PPE (Parti populaire européen).

Quelques architectes de l'euroscepticisme

Plusieurs personnalités ont marqué de leur empreinte la vie du PE après avoir percé électoralement dans leurs pays sur une base eurosceptique monothématique. Tant que le processus de transition entre la Communauté européenne (CE) et l'Union européenne (UE) fut évolutif, à cadence soutenue, les eurosceptiques furent en pointe. Lors de la Convention, mû par son habileté et son sens tactique, Valéry Giscard d'Estaing sut les faire entrer dans son jeu, laissant planer un léger parfum de manipulation sur ses relations cordiales avec Jens-Peter Bonde et William Abitbol du groupe EDD.

Le Danois Jens-Peter Bonde, fondateur du Mouvement populaire contre l'Union européenne puis, à partir du référendum de juin 1992, refusant le traité de Maastricht, du Mouvement de juin (scission du premier), fut l'un des principaux architectes de l'entente eurosceptique au PE. Ces deux mouvements ont pour trait commun d'avoir été monothématiques. Bonde et Ole Krarup, les dirigeants de ces mouvements, étaient pour l'un journaliste et pour le second universitaire, fortement acquis à l'idée de souveraineté populaire mais aussi de pacifisme.

Une partie de la gauche radicale choisit jusqu'en 2019 de s'effacer du jeu politique européen au profit d'abord du Mouvement populaire puis du Mouvement de juin. Bonde, présent depuis 1979 au Parlement européen, sut s'imposer au sein de l'hémicycle comme un interlocuteur considéré et comme inlassable travailleur. Il se présenta à sa présidence, notamment face à Pat Cox en 2002 puis face à Hans-Gert Pöttering en 2007.

Pour fédérer les partisans d'un euroscepticisme extrêmement divers, il fallait des personnalités fortes installées à Bruxelles et Strasbourg.

Nigel Farage, le très décrié futur leader du UKIP, prit son temps pour devenir une figure remarquée plus que reconnue du Parlement européen. Alors que bien des élus eurosceptiques inscrivaient leur action dans les règles de l'assemblée siégeant à Bruxelles et Strasbourg, Farage fit progressivement de ses esclandres un argument électoral au Royaume-Uni.

D'autres, comme Esko Seppänen (de l'Alliance de gauche finlandaise), Georges Berthu (ancien membre du Club de l'horloge et eurodéputé villiériste), son collègue Dominique Souchet ou encore la députée SF (Parti populaire socialiste danois) Pernille Frahm s'efforçaient de s'insérer dans la vie du PE pour imposer leurs idées, faire valoir leur point de vue ou produire une littérature explicative et critique de l'UE. Seppänen, Berthu et Bonde avaient coutume d'intervenir fréquemment en séance, de mener une vie des plus spartiates à Bruxelles et Strasbourg et d'écrire des ouvrages à destination de leurs concitoyens.

«Single-issue parties»

L'euroscepticisme est extrêmement divers. Pour fédérer ses partisans, il fallait des personnalités fortes, installées à Bruxelles et Strasbourg sur la durée, maîtrisant les usages de ce parlement. On pourrait presque parler, à l'époque, d'une forme d'européanisation du militantisme eurosceptique. Les personnalités les plus fédératrices étaient alors issues de partis monothématiques ou single-issue parties, capable d'acquérir une centralité au PE comme dans leurs pays sur cet enjeu.

Beaucoup de travaux ont montré la difficulté pour les médias de traiter une information européenne, comme la vie du Parlement européen. Au sein de ce dernier, les Danois plutôt marqués à gauche et les Britanniques conservateurs puis le UKIP impulsèrent des convergences entre eurosceptiques de différents pays. Leur difficulté était de se situer, comme le soulignent Christophe Bouillaud et Emmanuel Reungoat dans le triptyque «Exit, Voice, Loyalty» (inspiré du livre de l'économiste Albert O. Hirschmann), à savoir «Sortie, prise de parole contestataire, loyauté».

Historiquement, seuls deux pays ont connu l'émergence et la vie de partis monothématiques dédiés à l'opposition au processus d'intégration européenne.

Le Danemark d'abord, dès 1972, avec le Mouvement populaire hostile à l'adhésion à la CEE (Communauté économique européenne). En 1979, il dépasse les 20% et bénéficie de la non-participation de la gauche rouge et verte jusqu'en 2019, date à laquelle il perd son siège avec seulement 3,7%. Les Danois, en pointe avec leurs deux mouvements monothématiques et malgré leur division, pâtirent de plusieurs facteurs. Le corps électoral danois obtint en 1992 de rester en dehors de la monnaie unique et des aménagements conséquents relatifs aux questions de défense.

Le départ de Bonde du Parlement européen accéléra le déclin du Mouvement de juin, qui perdit sa représentation en 2009 et choisit dès 1992 la voie «Voice». Le Mouvement populaire disparut quant à lui de l'hémicycle cinq ans plus tard, en 2014. La percée du Dansk Folkeparti (DF) ou Parti populaire danois dans les années 1990 déporte à droite le discours eurosceptique en lui adjoignant une forte composante xénophobe. Son premier eurodéputé fut Mogens Camre, issu de la gauche sociale-démocrate.

À partir de 2016, les eurosceptiques britanniques, qui étaient loin d'avoir influencé toute la galaxie européenne eurosceptique jusqu'alors, ne les influencèrent plus du tout.

Quant aux Britanniques, si le UKIP tarda à prendre ses marques, il devint moteur des eurosceptiques à mesure qu'il gagna des sièges, pesant ainsi dans la formation des groupes. Il choisit dès l'origine la voie «Exit». Aux marges du Parti conservateur, malgré l'engagement du comte de Stockton, Alexander Macmillan (petit-fils d'Harold Macmillan), en faveur de l'Europe, quelques eurodéputés et assistants partageaient un euroscepticisme forgé et théorisé par Margaret Thatcher, exprimé dans son discours de Bruges en 1988. Avec 36,5% du poids du vote «non» à la Charte des droits fondamentaux, les Britanniques –et particulièrement les conservateurs– montrèrent leur influence dans l'hémicycle du Parlement européen.

À partir du référendum de 2016 et la victoire du «Leave», le UKIP perdit sa raison d'être et survécut sous la forme du Brexit Party, dédié à garantir le respect du résultat du scrutin jusqu'à l'effectivité du Brexit. Les eurosceptiques britanniques, qui étaient loin d'avoir influencé toute la galaxie européenne eurosceptique jusqu'alors, ne les influencèrent donc plus du tout.

La GUE qui fut l'un des pôles de l'euroscepticisme au Parlement européen a subi de plein fouet l'échec de Syriza (parti eurosceptique grec) face à la troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international). Aujourd'hui, pour ne citer que les Français, les représentants de LFI-GRS (Manon Aubry, Younous Omarjee ou Emmanuel Maurel) ont adopté un agenda politique européen basé sur le «Voice», la prise de parole contestataire au sein du PE dans le respect des règles, us et coutumes de celui-ci.

L'emprise nationale-conservatrice

Alors qu'au début des années 1990, l'axe de l'euroscepticisme à Strasbourg était fixé par des élus penchant majoritairement à gauche, souvent issus d'Europe du Nord et marqués par des idées progressistes relatives à la souveraineté populaire plutôt qu'empruntant au registre identitaire, les temps ont changé à Bruxelles et Strasbourg.

L'agenda communautaire de Maastricht au sommet de Lisbonne permit une dynamique eurosceptique au sein de l'Union. Les conséquences de la crise ont par la suite complexifié la situation politique propre à chaque pays. Des partis aux penchants nationalistes et conservateurs monopolisent une vision moins eurosceptique que solitaire: le PIS (Droit et justice) en Pologne, le Fidesz (le parti de Viktor Orbán) en Hongrie, etc. Ces partis de gouvernement ont choisi de défendre leurs politiques nationales à Bruxelles et Strasbourg, non de remettre en cause par principe l'UE. Les orientations économiques de ces partis sont globalement en phase avec celles de l'UE.

Les droites extrêmes italiennes oscillent entre la quête du retour au pouvoir à Rome et la respectabilité européenne.

En Italie, l'euroscepticisme est une idée neuve. Ce n'est pas l'influence britannique qui contribua, in fine, à son développement mais des raisons internes. Longtemps, de l'extrême gauche à l'extrême droite, les élus italiens au Parlement européen œuvraient dans un esprit de relatif consensus. Voici vingt ans encore, les élus post-fascistes d'Alliance nationale (AN), ex-Mouvement social italien MSI au Parlement européen, arboraient fièrement le pin's de l'euro à la boutonnière tout en siégeant au sein d'un groupe eurosceptique revendiqué, Union pour l'Europe des nations. Le seul élu fasciste revendiqué du Parlement européen, issu du Mouvement social-Flamme tricolore, Roberto Bigliardo, n'était connu ni pour son travail parlementaire, ni pour son activisme eurosceptique, mais davantage pour avoir transformé son bureau en une véritable boutique de goodies fascistes italiens, de la chemise noire au calendrier Mussolini.

L'Italie, pleine de richesses insoupçonnées, possède deux extrêmes droites concurrentes. La Lega, ex-Ligue du Nord, fondée sur un rassemblement séparatiste septentrional autour de la Ligue lombarde d'Umberto Bossi, et la Destra, rassemblement historiquement opéré autour du MSI néo puis post-fasciste fondé en 1946. Le populisme xénophobe, hostile à l'islam et à «Rome la voleuse» fit passer la Lega et Bossi du groupe Arc-en-ciel en 1989 à une alliance avec le Front national puis le RN. De son côté, le MSI-DN (Mouvement social italien – Droite nationale) puis AN (Alliance nationale) se respectabilisa en quittant le groupe parlementaire d'extrême droite pour des groupes moins à droite. Cependant, pour les héritiers du MSI-DN/AN/Fratelli d'Italia, le fil rouge de son action est lié au maintien de l'état unitaire italien, concrétisation de son héritage nationaliste.

Depuis, les droites extrêmes italiennes oscillent entre la quête du retour au pouvoir à Rome et la respectabilité européenne. Seul l'ancien maire de Rome Gianni Alemanno et Francesco Storace ont créé un groupe, le Mouvement national pour la souveraineté. Après la crise de 2009 et les politiques de rigueur, le Mouvement 5 étoiles a imposé à son tour un agenda eurosceptique en Italie sans que son action au PE ne soit éclatante.

Le dépérissement du souverainisme français aboutit à la monopolisation de la représentation eurosceptique à Strasbourg par le FN/RN à partir de 2014. Ce dernier abandonne la contestation de l'euro et provoque l'exfiltration du mouvement lepéniste de Florian Philippot, souvent présenté comme l'inspirateur du souverainisme intégral (Nicolas Lebourg).

Les eurosceptiques français, touristes plus que missionnaires?

À gauche, peu d'élus ont marqué la vie du Parlement européen autant que Francis Wurtz. Président du groupe de la GUE, il a été reconnu comme une personnalité marquante du PE. Critique mais tenant d'une ligne modérée et réformiste au sein du PCF, il fit, en tant que président du groupe parlementaire de la GUE, œuvre de synthèse.

Le groupe Droites européennes (1984) puis le Groupe technique des droites européennes (1989) n'est pas spécifiquement fondé sur un euroscepticisme. Seuls deux parlementaires investissent l'Europe comme champ d'action politique: Bruno Gollnish et Jean-Claude Martinez et, dans une moindre mesure, jusqu'à la scission en 1994 et à 1999, Bruno Mégret et Jean-Yves Le Gallou. Les élections de 2014 et 2019 ont raison de l'investissement des élus français d'extrême droite au Parlement européen. Depuis, aucun europarlementaire ne parvient à émerger. Il n'est pas inutile, même avec des intentions fondamentalement hostiles à l'UE, d'être reconnu par ceux qui sont de facto des pairs. Or, le Rassemblement national a totalement disparu de l'arène européenne et ne produit aucun document, aucune critique réellement structurée de l'UE.

Les critiques de l'UE sont portées par des partis de gouvernement qui visent à lui donner le sens qui leur sied, en fonction de leurs intérêts propres.

L'agenda séparatiste du UKIP autant que la montée d'un national-conservatisme de gouvernement à l'Est a contribué à liquider l'euroscepticisme florissant dans l'Europe des 9, des 12 ou des 15. D'une certaine façon, la fin de l'euroscepticisme s'exprimant au sein de la vie politique européenne consacre le retour des États, par l'activisme de plusieurs États au sein de l'hémicycle bruxellois. Le terme «eurosceptique» lui-même tend à disparaître des Études européennes.

Une forme de droitisation du débat dans les sociétés européennes, associant sentiment national et défense d'un conservatisme exacerbé, se réclamant d'une vision illibérale de la démocratie a non seulement pesé sur le destin du PPE (initialement dominé par les démocrates-chrétiens) mais contribué à renforcer un pôle national-conservateur en Europe et au sein des institutions européennes. À titre d'exemple, les usages des thèses anti-théorie du genre ont servi à coaliser un nombre important de partis des différents pays européens. Ces partis se retrouvent pour l'essentiel au PPE ou dans ce qui a été le groupe conservateur, loin du groupe Identité et démocratie (ID) dominé par la Lega, le RN et l'AfD.

Alors qu'en 1984 les droites européennes était hors-jeu dans leurs États, alors qu'après 1994 et jusqu'à 2009, l'agenda démocratique, promouvant la transparence et contestant notamment les politiques de la concurrence et l'activisme constitutionnel européen, influençaient bon nombre de mouvements eurosceptiques, les critiques de l'UE sont portées par des partis de gouvernement qui visent à lui donner le sens qui leur sied, en fonction de leurs intérêts propres. En préemptant à leurs fins la contestation de certaines décisions ou déclarations des institutions européennes, des États comme la Hongrie du Fidesz ou la Pologne du PIS ont, en chemin, subverti le débat européen et le fonctionnement du PE en adoptant alternativement «voice» ou «loyalty».

Dans le même temps, d'autres (comme en France) semblent s'absenter du débat européen ou l'utiliser aux fins de joutes politiques des plus opportunistes internes à leur pays. La fin de l'euroscepticisme partidaire et organique est-il une bonne nouvelle pour le continent? Rien de moins sûr.

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