A 53 ans, Antonio Presti entame sa 30e année de résistance en Sicile. Fils d'un entrepreneur local qui avait fait fortune dans le ciment grâce aux politiciens locaux et à l'appui de Cosa Nostra, il joue les mécènes pour mieux lutter contre la mafia. Son arme? Des parcs entiers de sculptures érigées sur les collines de l'île, qu'il conçoit comme autant d'odes à la liberté, comme l'explique El Pais dans un portrait. Sans surprise, ce message humaniste n'est pas du goût de la Pieuvre. Dans les moments les plus difficiles, Presti a reçu des menaces de mort. Mais il ne compte pas s'arrêter pour autant. En 2005, il a lancé une initiative dans les quartiers déshérités de Palerme:
Nous avons lancé l'idée de Third Eye (le troisième œil, ndlr), une école-musée dédiée à la photographie et à l'art. Des photographes et des réalisateurs sont venus capturer l'âme du quartier, sa population, nous voulions en faire des personnages, leur rendre leur citoyenneté, pour les aider à faire respecter leur territoire et à trouver leur identité, leur fierté, à travers la beauté.
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr
Photo de une: La finestra sul mare / !paco! via Flickr CC License by