Santé

On ne marche pas de la même façon en ville et dans la nature

Temps de lecture : 2 min

Selon une récente étude, notre cadence serait plus rapide dans les zones rurales que dans les espaces urbains.

Dans un espace urbain, les individus pourraient avoir plus de mal à se concentrer. | Arek Adeoye via Unsplash
Dans un espace urbain, les individus pourraient avoir plus de mal à se concentrer. | Arek Adeoye via Unsplash

Selon une nouvelle étude en psychologie, marcher dans un milieu urbain ou dans un espace rural n'aurait pas le même impact sur notre cerveau. Dans la première situation, nos pas seraient plus lents et notre esprit plus occupé. Au contraire, dans la nature, notre esprit serait plus apaisé et notre cadence plus rapide.

Ce travail scientifique comprend deux expériences distinctes auxquelles soixante-cinq étudiants ont participé. En les plaçant dans des situations précises, l'équipe de recherche a mesuré leur vitesse de marche et leur temps de réaction. La démarche d'un individu permettrait d'indiquer sa charge cognitive, tandis que le temps de réaction permettrait d'évaluer des processus comme l'attention.

Pour beaucoup de personnes, les environnement naturels sont plaisants et apaisants, des caractères que l'on retrouve peu dans les espaces urbains. Il se pourrait que marcher dans la nature soit moins stressant pour les humains car il s'agit d'un décor plus ou moins constant à travers l'évolution humaine.

Concentration difficile en ville

La première expérience s'est intéressée à la démarche et à la charge cognitive des participants. Les étudiants, équipés de capteurs, étaient filmés par une douzaine de caméras capables de détecter leurs mouvements alors qu'ils marchaient dans une pièce de 15 mètres de long. Sur le mur face à eux était projetée une image d'un paysage rural ou urbain.

Après sa marche, chaque participant a dû évaluer le sentiment d'inconfort que lui avait procuré l'environnement visuel projeté sur le mur. Dans l'ensemble, les individus ont déclaré avoir éprouvé davantage d'inconfort lorsqu'ils étaient face à des images de paysage urbain. Par ailleurs, leur cadence était plus lente que lorsqu'ils voyaient des paysages ruraux.

Au cours de la seconde expérience, les scientifiques ont voulu analyser quels types de processus cognitifs supérieurs étaient convoqués dans les différents espaces. Les étudiants devaient distinguer diverses formes visuelles simples sur un ordinateur, tout en se trouvant face à des images de nature ou de ville (les mêmes que lors de la première expérience).

En analysant les temps de réaction de chaque participant, l'équipe de recherche a découvert que lorsque les individus étaient placés dans un espace urbain, ils mettaient plus de temps à différencier les formes. Cela pourrait s'expliquer par le fait que les humains auraient plus de mal à se concentrer dans un environnement urbain, qui sollicite davantage leur attention. La présente étude n'est toutefois pas suffisante pour tirer des conclusions définitives, il faudrait réaliser d'autres recherches sur des cohortes plus grandes et en dehors d'un laboratoire.

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