Rassemblement populaire par excellence, la Coupe du Monde de football, qui commencera le 11 juin en Afrique du Sud, promet aussi son quota de dérapages et de dommages collatéraux. Dans la ferveur, les autorités craignent une explosion de la prostitution et, par extension, des agressions sexuelles.
Comme nous l'apprend So Foot, un médecin sud-africain pense avoir trouvé la solution: un préservatif féminin contre le viol, baptisé Rape-aXe (littéralement, «hache à viol»). Développée depuis cinq ans, l'invention du Dr Sonnet Ehlers fonctionne selon un principe simplissime: en cas de rapport non désiré, des micro-épines intégrées dans la capote s'accrochent au pénis de l'assaillant. Selon elle, «les épines ne créent pas de saignements, puisque cela augmenterait les risques de transmissions du VIH. Mais une grande douleur sera ressentie si le violeur essaie de retirer par lui-même le préservatif».
Pas encore disponible à la vente, le produit n'est pas du goût de tous les experts médicaux, qui redoutent que les violeurs ne deviennent «encore plus violents». C'est notamment l'avis de Lisa Vetten, du Centre pour l'étude de la violence et de la réconciliation, citée par le site Opposing Views:
On a l'impression de revenir au temps où les femmes étaient obligées de porter des ceintures de chasteté. L'idée que des femmes doivent s'adapter et porter ce genre de dispositif est terrifiant... Les femmes seraient obligées de porter cette chose chaque minute de leur vie, craignant d'être violées à tout moment.
Anticipant les 500.000 supporters annoncés, le gouvernement sud-africain a réclamé au début du mois de mars la constitution d'un stock additionnel d'un milliard de préservatifs. Le chiffre pourrait paraître saugrenu, mais il faut se rappeler que cet hiver, Vancouver a battu le record du nombre de préservatifs distribués pendant les Jeux olympiques: plus de 100.000 en 17 jours. En 2006, pendant la Coupe du Monde de foot en Allemagne, les autorités avaient opté pour une méthode plus traditionnelle: elles avaient rouvert les maisons closes, drainant pas moins de 40.000 prostituées autour des stades.
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à [email protected] slate.fr
Photo de une: Waiting / meddygarnet via Flickr License CC by