Politique

Montebourg le «souverainiste» contre Macron l'«européiste»: un (faux) débat français?

Temps de lecture : 13 min

2022 se profile et le débat européen semble voué à une énième répétition d'un schéma quasi trentenaire. Pourtant, l'opposition anti vs pro-européens tient de l'écran de fumée et place ses protagonistes dans l'impuissance la plus totale.

Passation de pouvoir entre Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron au ministère de l'Économie (Paris) le 27 août 2014. | Éric Piermont / AFP
Passation de pouvoir entre Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron au ministère de l'Économie (Paris) le 27 août 2014. | Éric Piermont / AFP

Du retour aux «frontières nationales» prôné par Arnaud Montebourg à la définition d'Emmanuel Macron comme «chevènementiste européen» par Alain Minc, c'est un nouveau cran qui a été franchi dans la plasticité idéologique des acteurs politiques français dans le débat européen.

Les bons et mauvais points adressés à chacun par Jean-Pierre Chevènement n'assurent en rien la centralité des thèses du cofondateur du CERES et du PS mais révèlent surtout l'immense désarroi des générations de responsables politiques qui ont défilé depuis les années 1980 au sommet du pouvoir. Désarroi partagé par une société française privée de véritable grille de lecture historique et de perspectives politiques.

Bonneteau conceptuel

Récemment, Arnaud Montebourg marquait une étape dans son évolution idéologique, politique, programmatique en promouvant le retour aux «frontières nationales», rompant –nous le verrons– avec son engagement supranational passé. Il a toujours été favorable à une forme de protectionnisme, qu'il promouvait dès 1997 dans sa première campagne législative.

Faute de concrétisation possible dans les faits (comment réinstaller des douanes à nos frontières? Quels effectifs déployer en douane volante?), on peut évidemment supposer qu'il s'agit là du produit d'une ingénierie communicationnelle qui produit un «signifiant vide», objet d'investissements divers et potentiellement contradictoires de la part des électeurs français. Dans le brouillard idéologique français, chacun tente de déployer les phares et balises qui guideront le corps électoral à bon port politique, le sien évidemment.

Donner une explication simple du monde dans le contexte que nous connaissons est un impératif politique premier.

Arnaud Montebourg évoquait encore plus récemment, lors d'une intervention au Média, l'existence d'un «État profond», traduction du deep state, concept forgé aux États-Unis repris à la fois dans les thèses conspirationnistes ou, de façon plus respectable, par l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine. Plus opportunément, Arnaud Montebourg a parlé dans un débat récent d'une logique Bercy-Berlin-Bruxelles inhérente aux élites du pouvoir françaises.

Là encore, donner une explication simple du monde dans le contexte que nous connaissons est un impératif politique premier, surtout si l'on pense à la prochaine élection présidentielle. Le plus dur, par éthique de vérité, est encore de donner une explication juste des mailles du filet d'interdépendances dans lequel la société française évolue.

La complexité touche également aux représentations collectives de notre société. En effet, selon la récente enquête de la Fondapol (Fondation pour l'innovation politique), les électorats de La France insoumise comme du Rassemblement national deviennent moins radicalement hostiles au processus d'intégration européenne, ce qui complique incontestablement la donne. Ce jeu à fronts renversés a déjà été constaté lorsque le Front national, adoptant une ligne de «souverainisme intégral» en lieu et place du national-populisme impulsé depuis les années où Jean-Pierre Stirbois était numéro 2 du FN, parvint à dissuader voire à chasser certains de ses électeurs potentiels.

L'évaporation d'un électorat rétif à l'intégration européenne était essentiellement due au fait qu'il voyait dans la sortie de l'euro un risque économique collectif et personnel majeur. C'est aussi à cette ambiguïté des Français face à l'UE que les responsables politiques peinent à répondre.

«Souverainiste»: sympathique au Québec, antipathique en France

L'usage accusatoire ou revendiqué du terme «souverainiste» ne saurait éclipser ni les raisons de son importation en France ni, de surcroît, les analyses de l'Union européenne portées notamment par les études européennes qui invalident en partie son usage ou du moins impliquent une utile prise de distance par rapport à celui-ci. L'adjectif «souverainiste» accolé au nom d'Arnaud Montebourg vaut à coup sûr dépréciation de ses positions.

Importé du Québec par Philippe Rossillon, un haut fonctionnaire gaulliste, c'est surtout au moment de la campagne politique contre le traité d'Amsterdam, puis après les élections européennes de 1999, que son usage vint à départager deux franges du RPR: celle alliée à Alain Madelin derrière Philippe Séguin puis Nicolas Sarkozy et celle qui, rangée derrière Charles Pasqua, s'adjoignit le concours de Philippe de Villiers afin de créer le RPF qui se revendiqua du souverainisme. Entre le RPR et le RPF, on choisit de ne pas se battre pour un morceau de la croix de Lorraine. Au RPR le label «gaulliste», au RPF le label «souverainiste».

Surtout, l'importation de ce terme né au Québec a vite permis de disqualifier les «eurosceptiques». Il est remarquable que le mot «souverainisme» soit positif lorsqu'il évoque le Québec et ses artistes comme Gilles Vigneault mais ne recèle ici, en France, que des connotations négatives. Par adhésion accidentelle à cette terminologie, les opposants à Maastricht et Amsterdam pensaient susciter la sympathie et dresser des ponts avec une gauche influencée par l'altermondialisme. Peine perdue. De surcroît, Bruxelles ne se comporta jamais à l'égard de Paris comme Ottawa à l'égard de Québec...

La résurrection d'un vieux mythe franco-français?

Le «souverainisme» a probablement inspiré à Emmanuel Macron une triangulation intéressante pour comprendre le débat franco-français sur l'Europe. Face à Arnaud Montebourg, Emmanuel Macron défend l'idée d'une souveraineté européenne, renouvelant ainsi le vieux mythe français –ce «mensonge honteux et désespéré» pointé par Romain Gary– de «l'Europe-puissance», soit une sorte de France d'un âge d'or largement fantasmé projetée à l'échelle européenne ou supranationale.

Souvenons-nous que, parmi les premiers partisans de la construction européenne se trouvaient d'authentiques nationalistes français (citons notamment Thierry Maulnier) et que ce schéma se vérifie également en Espagne au tournant des années 2000.

Le processus CE/UE a été et est un vecteur de légitimation des élites du pouvoir. Est-ce un complot? Non, c'est un processus sociologique.

Il y a dans la défense d'une «souveraineté européenne» par Emmanuel Macron soit un impensé, soit un non-dit. Le processus d'intégration européenne est, depuis la Conférence de Messine de 1955, porté par les élites stato-nationales. S'il existe une souveraineté européenne, c'est bien une souveraineté élitaire. C'est un statomorphisme tout français que de croire que l'UE pourrait se muer en une sorte d'État fédéral, sinon de méta-État-nation à partir des structures actuelles.

Cela pousse d'ailleurs les opposants à plonger dans une forme de statolâtrie pour le moins hors sujet quand il s'agit de l'UE. Le processus Communauté européenne (CE) / Union européenne a été et est un vecteur de légitimation des élites du pouvoir. Est-ce un complot? Non, c'est un processus sociologique.

De faux débats peuvent en cacher un vrai

Évidemment, tout débat public est l'objet d'une construction sociale. Le débat européen n'y échappe pas. Divers artifices ont été utilisés pour construire le cadre du débat sur l'intégration européenne: «confédération» contre «fédération», «Europe libérale» contre «Europe sociale». En 1990, c'était une opposition RPR bien silencieuse qui, déjà, assista à un débat feutré et à distance entre la «fédération» deloriste et la «confédération» mitterrandienne. À partir de 1992, la question de la monnaie unique comme l'affirmation lors de la campagne sur le traité de Maastricht d'une vocation de l'Union européenne naissante à se démocratiser reconfigurèrent durablement le débat européen.

De la même façon, les opposants de gauche ont cru longtemps possible de dissocier contenant (l'architecture CE/UE) et contenu (politique de la concurrence, commerciale, budgétaire, monétaire) et ce afin de ne paraître ni «anti-européen» ni «souverainiste».

Toutes ces oppositions ont pâti de leur défaut d'analyse de l'Europe réelle. Elles se sont reportées à chaque fois à une vision idéale de l'Europe qui, de facto, portait en elle les facteurs de leur échec.

L'Europe réelle effacée par l'Europe rêvée

Le processus a échappé aux six pays fondateurs et particulièrement à la France et l'Allemagne à la fin des années 1990. On connaît certaines des réponses françaises alors formulées: «noyau dur» ou «cercles concentriques». Le «noyau dur» était d'autant plus faible comme solution que tous les États étaient pour... à condition d'en faire partie. Parce qu'il a échappé aux grands États et que la méthode des conférences intergouvernementales (CIG) avait fait son temps, la méthode de la Convention fit son apparition.

D'abord testée avec succès pour la Charte des droits fondamentaux, celle-ci fut utilisée pour préparer une «Constitution européenne». La Convention, présidée par Valéry Giscard d'Estaing, révéla les clivages internes à l'UE –grands contre petits États– mais aussi l'autonomie stratégique des institutions européennes ainsi que la naissance avérée d'une société civile européenne observatrice engagée et depuis toujours davantage consultée au niveau européen.

De fait, le sujet véritable est davantage contenu dans une dialectique entre souveraineté populaire vs souveraineté élitaire qu'entre souveraineté nationale et souveraineté européenne. Au regard des objectifs politiques des initiateurs de l'intégration européenne (pacification des relations interétatiques et des conflits par le droit, codification toujours plus précise, rationalisation des interdépendances, notamment économiques par le développement d'une «intégration négative»), les États ont, si l'on suit le politologue américain Andrew Moravcsik, été renforcés en bien des domaines par l'UE. Une fois encore, le développement de celle-ci ne s'est pas fait totalement contre les États, bien au contraire souvent.

L'ambiguïté française face à l'Europe, entre paroxysme et aporie

Sans doute les Français sont-ils les plus prompts à projeter sur la réalité de la construction européenne des débats théoriques et des concepts qui occultent la complexité des processus sociologiques qui la fondent –autant que toute stratégie pragmatique pour dégager des marges de manœuvre nécessaires à chaque société et, en particulier, à la société française.

Si l'on en croit Moravcsik, toute initiative en Europe de la part de la France doit prendre en compte la complexité de l'État. Plutôt que d'envisager Paris contre Bruxelles ou Berlin, l'État contre la Commission ou la BCE, il faut pousser l'analyse plus loin et saisir la complexité actuelle, faute de quoi aucune stratégie politique d'ampleur ne peut aboutir. Comme nous le savons, le débat européen tel qu'il existe fait écran à toute véritable stratégie de ce type.

Les cas d'Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron s'approchent, chacun à leur manière, des idéaux-types des protagonistes d'un débat français relatif à l'Europe vieux de trente ans bientôt, bien que leurs positions respectives aient été marquées dans le temps et sont encore marquées par d'évidentes ambiguïtés. Ces dernières sont celles de la France dans son ensemble. À sa manière, par son balancement circonspect entre ces deux possibles futurs adversaires, Jean-Pierre Chevènement consacre sans peut-être le réaliser l'aporie dans laquelle se trouve le pays.

Il y a perpétuellement, chez les deux hommes, un aller-retour assez embarrassant entre la réalité et la représentation idéalisée de celle-ci.

Arnaud Montebourg et Emmanuel Macron incarnent donc de façon éclatante l'extraordinaire ambiguïté des Français quant à l'intégration européenne. À partir de Maastricht en 1992, le débat prit une forme qui ne changea donc guère en trois décennies.

Pour preuve, à fronts renversés en permanence, ils adoptent des positions surprenantes au regard de celles qu'ils professent aujourd'hui: s'il vient de revendiquer une inspiration chevènementiste, Emmanuel Macron a longtemps tardé à assumer son passage au Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement, de la création duquel le référendum sur Maastricht fut le détonateur. Arnaud Montebourg, quant à lui, signa une préface enflammée du livre de l'économiste social-démocrate allemand Stefan Collignon –Pour la République européenne– qui combinait acceptation de l'architecture communautaire européenne et représentation idéalisée sinon onirique de son souhaitable devenir, une UE parlementarisée qui calquait sur celle-ci les potentialités des constructions soit stato-nationales soit fédérales venant des États-Unis. Le songe était beau mais à côté du réel.

Il y a perpétuellement, chez les deux hommes, un aller-retour assez embarrassant entre la réalité et la représentation idéalisée de celle-ci. Ces faux-semblants du débat européen ne leur appartiennent pas. «Europe sociale», «Europe de gauche» ont tour à tour été invoquées par les opposants de gauche quand «l'Europe confédérale», «l'Europe des États» ou «l'Europe des nations» l'étaient par les opposants de droite. Au fond, dans l'adhésion ou la défiance, mais surtout dans un épais brouillard historique, chacun fait –pour paraphraser Chevènement à propos de Mitterrand– une suite de paris pascaliens sans prise sur le réel.

D'un côté finalement, on doit oser dire que la frontière qui importe passe notamment par les couloirs de Bercy davantage que par la frontière du pont de Kehl. De l'autre, oser reconnaître que si «souveraineté européenne» il y a, elle est élitaire, consacre l'autonomisation des élites du pouvoir et nourrit une préoccupante défiance civique à l'égard de l'UE, dont la participation aux élections européennes n'est qu'une facette.

Reconfigurer le débat européen, l'enjeu de 2022

L'expérience Tsípras-Syriza a été une douche froide pour les opposants de gauche aux politiques menées par l'Union européenne et la Troïka. On peut objecter que la Grèce n'est pas la France, mais on doit prendre conscience qu'un des problèmes majeurs de la Grèce de Tsípras et Varoufákis fut le manque d'acculturation des négociateurs grecs à la machine communautaire. Avec la crise grecque est morte l'idée d'un affrontement fleur au fusil. Cependant, l'idée d'un Frexit, après l'embourbement de quatre années d'un Brexit pourtant porté par référendum a fait déchanter les plus oniriques de ses défenseurs. Le Brexit a mis plus de vingt ans à s'imposer; quant à la sortie de l'euro, elle n'aura lieu que si elle s'impose par un choc externe.

Finalement, pour l'heure, la réponse politique la plus cohérente, pertinente et prometteuse à la crise de régime de l'Union européenne vient non pas de France mais de... Belgique. Après le timide et trop tardif «non» de la France de François Hollande au Tafta en août 2016 –timide et tardif car il ne s'affirma pas vraiment auprès de partenaires de l'UE mais fut imposé par la force des événements, c'est-à-dire par acquiescement à une déclaration préalable du ministre allemand Sigmar Gabriel hostile à la poursuite des négociations du Tafta–, Paul Magnette sut saisir la balle au bond.

Le non au Tafta créa une fenêtre d'opportunité pour le président de la Wallonie, qui lui permit de s'appuyer sur l'opinion publique et sa majorité au parlement régional pour bloquer la signature du gouvernement fédéral. Notamment du fait de cette opposition, habilement mise en scène politiquement par Paul Magnette, l'entrée en vigueur du CETA est ralentie et n'est encore que partielle. Mieux, pour la première fois un parlement (régional!) parvient à porter sur la scène publique un élément de la politique commerciale de l'UE. Très fin connaisseur de l'Union, Paul Magnette a parfaitement su tirer parti de sa configuration du pouvoir.

Il est vrai que l'absence des fondations politiques françaises à Bruxelles ne facilite pas l'intégration des Français au forum bruxellois.

Le satisfecit macronien quant à la mutualisation des dettes ne doit pas éclipser l'incapacité de la France à s'imposer réellement face aux frugaux et la marginalisation de la France au niveau européen depuis deux décennies.

Il s'avère impossible de promouvoir des politiques sans s'appuyer sur une mobilisation des citoyens, c'est-à-dire en gouvernant d'abord sa propre opinion publique. Comme nous l'avons vu, les institutions européennes réussissent à s'appuyer, en la consultant fréquemment, sur la «société civile européenne». Cette dernière doit pouvoir faire l'objet d'une définition critique qui ne fera pas l'économie de l'analyse, dans chaque secteur, de l'autonomisation relative des organisations telles qu'elles existent au niveau européen par rapport aux organisations nationales.

Il est vrai que l'absence des fondations politiques françaises à Bruxelles ne facilite pas l'intégration des Français au forum bruxellois. Deux remarques s'imposent: d'abord, comme l'a souligné Fritz Scharpf, les outputs (c'est-à-dire le résultat des politiques publiques) ne suffisent plus à légitimer l'UE tandis qu'il est difficile de solliciter les inputs (l'engagement civique), amenant ainsi la Commission ou les autres institutions à s'intéresser davantage à l'opinion. D'autre part, les textes soumis à référendum l'ont été soit par les CIG, soit par la Convention qui s'est achevée en 2003.

Les responsables politiques français calquent sur l'opinion publique des schémas idéologiques inopérants, causant le surplace tant des europhiles que des eurocritiques.

Les conjonctures électorales nationales contribuent, on le sait, à accélérer ou freiner les stratégies de chacun des partenaires. La refonte de la zone euro voulue par Emmanuel Macron pâtit ainsi du regain du parti libéral allemand FDP et de l'irruption de la très nationaliste AfD au sein du Bundestag.

La volonté d'Arnaud Montebourg de défendre l'indépendance et la souveraineté nationale en bonne logique avec la Cour de Karlsruhe ne fera pas l'économie d'une stratégie politique idoine et de la mise à l'arrière-plan d'un verbalisme largement partagé par les responsables politiques français, pro ou anti-UE. Partir à l'aveugle sans s'assurer un soutien civique pourrait s'avérer suicidaire politiquement.

C'est en effet une France en crise de régime qui participe à l'UE, minée par la fronde sociale et dépourvue d'opposition organisée sous la présidence Macron. Si Arnaud Montebourg était élu en mai 2022, il pâtirait, comme ses prédécesseurs, d'une usure rapide de sa popularité. Ses prédécesseurs n'ont ni pu, ni parfois voulu (pensant qu'ils ne pourraient rien faire) porter au niveau européen des revendications pragmatiques. À l'exception de Jacques Delors et de Michel Barnier, aucun Français ne s'est hissé au rang d'interlocuteur crédible et de poids au sein des institutions européennes.

Alors que les institutions européennes s'inquiètent de l'évolution de l'opinion publique, les responsables politiques français calquent sur elle des schémas idéologiques inopérants, causant le surplace tant des europhiles que des eurocritiques.

Européaniser le débat public passe d'abord par la sollicitation des citoyens. Cette sollicitation doit se fonder sur une triple question:

  • Quelles marges de manœuvre temporaires dégager?

  • Quelles compétences rapatrier dans le champ national?

  • Quelles compétences «fédéraliser»?

Alors qu'on faisait l'inverse jusqu'ici, en ignorant au besoin la réponse, un référendum de ce type donnerait, à partir de la consultation des citoyens, mandat à un pouvoir politique à venir de stabiliser une Europe. Ce mandat sollicité et obtenu, un bien mauvais débat se terminerait et un autre, en Europe, s'ouvrirait.

Plus que dans aucun autre domaine (citons quand même la République ou la laïcité), les passions idéologiques empêchent la politique de prendre le pas sur des représentations faussées qui font, le plus souvent, convulser le débat public.

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