Depuis le début de la pandémie de Covid-19, la machine conspirationniste tourne à plein régime. Les gouvernements du monde entier réfléchissent donc à la manière de convaincre la population de se faire vacciner, porte de sortie indispensable à l'épidémie.
Aux États-Unis, cette solution pourrait bien être radicale: les employeurs auront le droit de refuser l'entrée sur leur lieu de travail aux employés non-vaccinés. Cette décision était attendue car, comme l'explique le New York Times, les experts en santé publique américains mettent les employeurs au coeur de leur stratégie.
La question qui se posait était de savoir si exiger une vaccination pour laisser ses employés travailler contrevenait à l'Americans With Disabilities Act (ADA) de 1990, une loi très importante qui ajoute le handicap aux motifs de discrimination interdits, au même titre que la race, le sexe ou la religion.
Les entreprises en première ligne
Le gouvernement confirme donc qu'exiger la vaccination si elle est disponible n'est pas une violation de l'ADA. Une fois que les vaccins seront largement disponibles, il sera donc possible de demander à ses employés de fournir une preuve de leur vaccination, ou le cas échéant, que la vaccination n'est pas possible.
Selon la stratégie sanitaire des États-Unis, les entreprises sont dans une position unique pour toucher une majorité de la population et contribuer à atteindre l'immunité grégaire. Elles permettent aussi que la vaccination ne soit pas requise directement par le gouvernement fédéral, ce qui pourrait braquer un certain nombre de citoyens.
Cela dit, les entreprises seront tout de même surveillées, notamment celles proposant de vacciner elles-mêmes leurs employés. Le gouvernement précise que tous les examens et questions devront être «en relation avec leur emploi et les nécessité de l'entreprise», et donc qu'il ne devront pas servir à collecter des informations sur leur santé.