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Le Royaume-Uni, premier pays européen à interdire l'exportation d'animaux vivants

Temps de lecture : 2 min

La nouvelle loi permettra aux Britanniques de s'affirmer en tant que leaders mondiaux en matière de bien-être animal.

Selon des estimations du Defra, 6.400 animaux ont été envoyés à l'abattoir en Europe en 2018. | Pascal Bernardon via Unsplash
Selon des estimations du Defra, 6.400 animaux ont été envoyés à l'abattoir en Europe en 2018. | Pascal Bernardon via Unsplash

Le gouvernement britannique prévoit d'interdire l'exportation d'animaux vivants vers des centres d'engraissement ou d'abattage. Le Royaume-Uni deviendra alors le premier pays européen à se munir d'une telle interdiction. Selon le département de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra), cette nouvelle loi permettra au Royaume-Uni de s'affirmer en tant que leader mondial en matière de bien-être animal.

D'après des estimations du Defra, 6.400 animaux ont été envoyés à l'abattoir en Europe en 2018. Beaucoup sont partis du port de Ramsgate, à Kent.

«Les animaux vivants doivent généralement endurer des voyages extrêmement longs lorsqu'ils sont exportés. Ceux-ci sont sources de détresse pour les animaux et peuvent physiquement les blesser. Jusqu'à présent, les règles européennes empêchaient de modifier ces voyages. En se retirant de l'Union européenne, le gouvernement britannique peut dorénavant choisir ses propres lois», explique le Defra.

Le gouvernement britannique a lancé une consultation de huit semaines qui permettra d'établir la future loi. Toutefois, il a été décidé que les exportations d'animaux vivants continueront d'être effectuées depuis l'Irlande du Nord, qui obéit aux législations européennes sur le bien-être animal. De plus, d'après le Defra, «les mesures concernant l'exportation d'animaux vivants n'auront pas d'impact sur les exportations de volaille, ni sur celles dont le but est l'élevage des bêtes».

Une proposition très attendue

Lorraine Platt, fondatrice de la Conservative Animal Welfare Foundation (CAWF), dit «espérer que cette consultation permettra de mettre fin, d'ici à 2022 ou même dès l'année prochaine, aux exportations d'animaux vivants vers des abattoirs ou des centres d'engraissement, qui causent tellement de souffrance». La fondation avait d'ailleurs envoyé son dernier rapport de recherche au gouvernement britannique quelques semaines plus tôt. Elle y demandait d'abandonner ces pratiques d'exportation.

Peter Stevenson, conseiller principal de l'association Compassion in World Farming, affirme que l'organisation est «très heureuse d'apprendre que le Defra envisage d'interdire les exportations d'animaux vivants vers l'abattage ou l'engraissement. Cela fait plus de cinquante ans que nous faisons campagne contre la souffrance massive causée par ce commerce inhumain et archaïque. Cette proposition est donc très appréciée.» Chris Sherwood, PDG de la RSPCA, la plus grande association qui lutte pour le bien-être animal au Royaume-Uni, se félicite également de cette nouvelle.

Au sein de l'Union européenne, un débat sur le sujet est également en cours. Certains europarlementaires souhaiteraient qu'il soit interdit d'exporter des animaux vivants en dehors de l'UE et que des limites de temps de transport soient fixées.

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