Les tensions en Afrique du Sud ne vont pas vers l'apaisement, depuis l'assassinat, le 4 avril, du leader blanc d'extrême-droite, Eugène Terre'Blanche. Car Julius Malema, influent leader de la Ligue des jeunes du Congrès national africain(CNA) fait encore des siennes. Il avait déjà interprété, la veille de l'assassinat, le vieux refrain de lutte «Kill the Boer, kill the farmer» («Tuez le Boer, tuez le fermier»). Cette fois, il s'est violemment emporté contre un journaliste de la BBC, lors d'une conférence de presse, comme le rapporte le blog Posts Afrique de Libération.
Malema, alors qu'il critiquait les responsables du parti d'opposition zimbabwéen résidant dans les quartiers huppés de Johannesburg, s'est vu interrompre par Jonah Fisher, qui y habite lui-même. L'accusant de ne rien connaître de la révolution et de «venir avec sa tendance blanche», Malema a demandé à la sécurité d'«emporter cette chose». La correspondante de Libération, Sabine Cessou, rapporte les propos échangés entre les deux hommes:
«Balivernes!», a répondu Fisher. «Les balivernes sont ce que vous avez dans votre pantalon, a rétorqué Malema. Vous n'êtes qu'un petit garçon, vous ne pouvez rien. Salaud, dehors, putain d'agent!»
[Lire l'article de Libération]
Photo: Julius Malema, le 8 avril 2010 à Johannesbourg. REUTERS/Peter Andrews
LIRE ÉGALEMENT SUR L'AFRIQUE DU SUD: L'assassinat de l'extrémiste Terre'Blanche fait craindre une flambée de violence en Afrique du sud et Afrique du sud: la fin d'un tabou.
Vous souhaitez proposer un lien complémentaire sur ce sujet ou sur tout autre sujet d'actualité? Envoyez-le à infos @ slate.fr