Les Anglais ne font pas exception à la règle du web 2.0 et la tenue, le 6 mai prochain, d'élections législatives a permis aux staffs des partis de se lancer dans la bataille sur les réseaux sociaux.
Stuart MacLennan en a fait les frais. Ce candidat vient en effet d'être exclu du Parti travailliste après avoir insulté, sur son compte Twitter, fermé depuis, opposants politiques et électeurs dans ce que Paul Waugh, du London Evening Standard, considère comme «le premier suicide par Twitter».
Dans une série de tweets repris par The Independent, l'ex-candidat a traité notamment David Cameron, le leader des conservateurs, de «connard»; le chef des centristes Nick Clegg est lui qualifié de «salaud». Les électeurs potentiels ne sont pas mieux lotis: pour le jeune homme, les retraités «sentent le sapin».
Selon les travaillistes, la plupart des tweets injurieux remonteraient à plusieurs mois. La BBC précise néanmoins que des remarques «offensantes» auraient été postées le 31 mars dernier.
L'affaire, révélée par la version écossaise du Sun, a obligé les dirigeant travaillistes à le destituer puis à l'exclure du Labour. Les plus hautes sphères se sont emparé du problème, jusqu'au Premier ministre Gordon Brown qui a déclaré «soutenir totalement» l'exclusion.
Stuart MacLennan s'est lui excusé dans un bref communiqué:
Je suis vraiment désolé. J'ai été stupide et j'en paie cher le prix.
Sur le site du Telegraph, le blogueur Toby Young estime que personne ne devrait se réjouir de cette histoire, «surtout pas les fans de Twitter», qui pourrait du coup reprendre les codes classiques de la communication politique:
L'intérêt principal du site de micro-blogging est son côté en dehors des lignes, le fait que les gens sont moins convenus quand ils tweetent que quand ils sont en public.
[Lire les articles sur le London Evening Standard, The Independent, la BBC, le Sun et le Telegraph]
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