Depuis le 18 novembre, l'État d'Australie-Méridionale s'est confiné pour lutter contre une supposée souche plus forte du Covid-19. Pas de chance, cette crainte était en fait fondée sur le mensonge d'un pizzaïolo, qui n'avait pas dit toute la vérité sur l'endroit où il avait attrapé le virus.
Cet État du Sud de l'Australie était, depuis le mois d'avril, relativement épargné par le Covid-19 –bien que récemment trente-six cas y aient été détectés, faisant craindre une recrudescence du virus. Mais ce n'est pas ces quelques occurrences qui ont alarmé les autorités locales, mais plutôt le témoignage d'un homme, qui laissait sous-entendre qu'il avait attrapé le virus à cause d'une pizza.
L'homme, qui a été testé positif au Covid-19, a en effet déclaré qu'il s'était fait livrer une pizza depuis un restaurant où un employé venait également d'être testé positif. Les autorités ont pris peur et ont imaginé avoir affaire à une souche plus virulente du virus, qui aurait pu se transmettre au simple contact d'une boîte à pizza. Dans le doute, l'État s'est confiné pour une durée de six jours, à partir du 18 novembre.
Après enquête, il s'est finalement avéré que l'homme n'avait pas dit toute la vérité: il officiait en fait également comme pizzaïolo dans l'établissement, au même moment que les autres personnes infectées.
Le mal est malheureusement déjà fait. Les près de deux millions d'habitant·es de l'État sont depuis cloîtré·es à domicile, tandis que les magasins, restaurants, écoles et usines ont pour obligation de fermer leurs portes. Après ces révélations, les autorités d'Australie-Méridionale ont tout de même décidé de lever les restrictions plus tôt que prévu. Le confinement local devrait prendre fin le samedi 21 novembre.
À l'échelle du pays, l'Australie s'en sort plutôt bien dans sa gestion de la pandémie, et compte un peu plus de 27.700 cas et 907 décès enregistrés depuis l'apparition du virus.