Avec la seconde vague du Covid-19 qui frappe une grande partie du monde, voyager n'a jamais semblé aussi difficile. Celles et ceux qui ont la bougeotte, qui rêvent d'ailleurs ou qui ont une affaire urgente à l'étranger doivent passer par une étape bien souvent obligatoire: la case test. Une étape désormais évitée par certaines personnes, qui préfèrent se tourner vers le marché noir des faux tests.
Pour enrayer la propagation du virus, les voyageurs et les voyageuses à destination de certains pays doivent présenter un test PCR négatif au Covid-19 avant l'embarquement, sous peine de se voir refouler par les compagnies aériennes. Problème: le précieux sésame n'est pas toujours facile à obtenir dans les temps –le test doit être en général réalisé dans un délai de soixante-douze heures avant le vol.
Des faussaires proposent donc de faux tests PCR ressemblant comme deux gouttes d'eau à des vrais. Nom d'un médecin, logo de laboratoire, numéro de dossier: ces documents frauduleux seraient très difficiles à détecter.
Mais ce n'est pas impossible. Récemment, plusieurs touristes et faussaires ont été interpellés en possession de ce type de documents, rapporte le Washington Post.
France, Brésil, Angleterre
En France, début novembre, sept personnes qui se livraient à ce trafic de faux tests PCR ont été arrêtées à l'aéroport international Paris-Charles-de-Gaulle. Au total, les suspects auraient vendu au moins 200 de ces documents, pour des prix allant de 100 à 150 euros le test.
Le phénomène a également été observé en Amérique du Sud, où quatre touristes en possession de faux résultats au Covid-19 ont été arrêtés par les autorités brésiliennes.
En Angleterre, un homme s'est notamment vanté auprès du Lancashire Telegraph d'avoir pu se rendre au Pakistan en utilisant les résultats du test PCR d'un de ses amis. Il n'a eu qu'à retoucher un peu les documents pour y inscrire son nom, sa date de naissance et la date du test, et le tour était joué.
Si, comme l'explique le média américain, ce phénomène pourrait bien se développer dans les jours à venir, depuis le début de la pandémie, c'est surtout le marché noir des tests PCR eux-mêmes qui a le vent en poupe. Sur le dark web, le prix de certains kits explose, jusqu'à atteindre les 11.000 dollars [9.300 euros] pièce.