Trois chercheurs et une chercheuse en économie de l'université américaine de Stanford ont étudié dix-huit rassemblements de campagne de Trump et concluent qu'ils ont été à l'origine de 30.000 contaminations au Covid-19 et d'au moins 700 morts.
Les scientifiques ont compilé les données de dix-huit meetings sur deux mois –du 20 juin au 20 septembre 2020. Ils et elle ont appliqué un modèle de calcul et de prévision différent de celui des épidémiologistes en comparant les comtés ayant accueilli un rassemblement et les comtés de même taille où aucun rassemblement n'avait eu lieu.
Leur modèle de calcul permet de déterminer l'importance des meetings dans la propagation du virus et de conclure à la forte probabilité de milliers de contaminations et de centaines de morts qui prennent racine dans ces derniers. Ce ne sont pas forcément les participant·es aux meetings qui sont touché·es mais bien l'ensemble des personnes de la chaine de contamination. Après chaque rassemblement de grande ampleur, les comtés voient leur taux de contamination augmenter quelques jours après sans suivre la courbe attendue par les données des jours précédents.
Les masques tombent
Malgré l'avertissement des médecins et épidémiologistes, le candidat Trump compte toujours organiser quatorze meetings en trois jours avant le 3 novembre. Une décision qui risque de se payer au prix le plus fort.
Par ailleurs, alors que les taux de contamination aux États-Unis ne cessent d'augmenter, à l'exception des États de Washington et de l'Oregon, les cinquante autres États interrogés par Buzzfeed News affirment ne pas pouvoir obliger leurs électeurs et électrices à porter un masque pour aller voter. Dit autrement par certain·es représentant·es des États: l'absence de masques n'entrainera pas l'expulsion de la personne du bureau de vote et cela, démocrate et républicain confondus. En effet, la plupart choisisse de prioriser le premier amendement américain –celui qui concerne la liberté d'expression.
La majorité des États ont affirmé à Buzzfeed qu'ils mettraient en place des systèmes pour fournir des masques aux électeurs et électrices qui arriveraient sans. En cas de refus, ils feront en sorte de les faire voter dans des espaces à l'écart ou dans leur voiture, ce qui est déjà possible pour les personnes à mobilité réduite.