Les attentats suicide servent-ils le but ultime de ceux qui les commettent, qu'il s'agisse du Jihad pour Al-Qaïda ou de l'indépendance de la Tchétchénie pour les veuves noires? Comme l'écrit Max Boot dans les colonnes du Los Angeles Times, les terroristes islamistes «voudraient faire croire aux Occidentaux qu'ils aiment la mort [...] et certains analystes sont venus accréditer cette idée en affirmant que cette tactique contraignait les pays touchés à accéder aux requêtes des commanditaires». Mais l'historien n'en croit rien.
Pour contrecarrer cet argument, il avance des études américaines réalisées après 1980, qui montrent à ses yeux l'inutilité des attaques suicide. Il cite l'exemple du Hezbollah, «dont la principale arme est devenue la roquette», et celui - plus vaste - d'Al Qaïda, «qui n'a pas réussi à instaurer de califat islamique au Moyen-Orient dans la foulée du 11-Septembre.»
Aux yeux de Boot, les groupes qui recourent à des martyrs ne font que «s'aliéner les opinions publiques.»
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Image de une: L'une des adolescentes suspectée de s'être fait exploser dans le métro de Moscou / REUTERS, Ho New