Sauf cataclysme, un septuagénaire blanc devrait gagner la prochaine élection présidentielle américaine. Au premier plan, rien ne semble changer, mais comme le souligne le Guardian, les candidatures au Congrès américain se distinguent cette année par leur diversité croissante.
D'après les chiffres fournis par le CAWP (Center for American Women and Politics), 115 à 117 femmes racisées se présentent aux élections de novembre, que ce soit pour le clan démocrate (71%) ou le clan républicain (29%). Au total, ce sont 298 femmes qui se présentent à la Chambre des représentants sur des listes d'envergure.
Ces statistiques s'inscrivent dans la lignée des chiffres des midterms de 2018, année au cours de laquelle le nombre de femmes élues à la Chambre des représentants a battu des records. Parmi les nouvelles venues de 2018, une certaine Alexandria Ocasio-Cortez. Cette année-là, il y avait 80 candidates racisées, dont 81% de démocrates et 19% de républicaines.
«Les chiffres de cette année constituent un signe très positif et prouvent que 2018 n'avait rien d'une anomalie», décrypte Kelly Dittmar, directrice de recherche au CAWP. «En 2020, on constate que la diversification des candidates et des élues se poursuit.»
Sur la route de la parité
Dans le camp démocrate, la parité est quasiment atteinte, explique la spécialiste, puisque 47,9% des personnes présentant leur candidature au Congrès sont des femmes. Ce pourcentage n'est encore que de 22,9% au sein du parti républicain, même s'il faut signaler une augmentation non négligeable par rapport à 2018 (où il n'était que de 13,2%).
Le Guardian propose un certain nombre de portraits de candidates racisées, parmi lesquelles Candace Valenzuela, qui pourrait devenir la première femme noire latino-américaine élue au Congrès, Marquita Bradshaw, première femme noire à avoir été désignée comme candidate d'un grand parti dans le Tennessee, ou encore Cori Bush, infirmière et pasteure noire qui a créé la surprise en remportant la primaire démocrate dans le Missouri face à un opposant ayant pignon sur rue.
La cubano-américaine Christina Hale et la latino-américaine Teresa Leger Fernandez sont également à l'honneur de ce dossier, qui met en lumière toute une génération de femmes bien décidées à ne plus rester dans l'ombre et à donner de la voix.